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  • : Le blog des moniteurs et des élèves
  • : Un blog pour les moniteurs, mais aussi pour les élèves conducteurs, pour permettre aux premiers d'exercer enfin librement leur métier (leur art!), et offrir aux seconds un enseignement de qualité, à moindre frais, dans une relation de confiance et de liberté.
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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 04:50

J'ai reçu ce message, ce témoignage, qui en dit assez long sur les mœurs de certains enseignants de la conduite. Jugez vous-mêmes.

 

 

Bonjour à tous, je viens vous solliciter parce que je vais passer mon permis dans quelques semaines et pour vous avouer les choses comme elles le sont, mon moniteur est incapable de me dire combien d'heures supplémentaires dois-je effectuer afin de me perfectionner !!!

Je suis précisément à 15h de conduite, je ne trouve pas normal que je puisse encore caler et beaucoup d'autres détails encore par exemple, sans qu'il me reprenne ni m'explique la bonne manière ou façon d'utiliser les pédales afin de réussir ma manœuvre !!!

Aussi, il est question que celui-ci ne me reprenne pas lorsque je me trompe ou répond pas assez bien à une question pendant un examen blanc car je vérifie toujours ses dires ou réactions... J'ai testé celui ci dernièrement et l'opinion que je me suis faite est qu'il s'en contrefiche !!! Il me laisse avec mes réponses mal dites !!! et une conduite mal faite !!! Il me fausse dans mes capacités à être autonome en me mettant la pression sur le fait que je suis une mère célibataire, recevant le RSA et sans moyen de locomotion, me proposant de lui donner ''quelque chose'' en contre partie pour ne pas avoir à régler le forfait du permis !!!

Lors de notre premier entretien pour l'inscription à l'auto-école, j'ai trouvé que les questions du moniteur actuel (car il est le seul de l'auto-école) sur ma civilité, en me demandant à plusieurs reprises si j'étais vraiment une mère célibataire ou pas ??? Ce n'est pas normal !!!

Pouvez vous m'aider s'il vous plaît car je n'en peux plus !!!

Après analyse personnelle, j'ai assisté plusieurs fois à ces façons de faire avec d'autres élèves, qui m'ont stupéfaite !!!

Lorsque j'assiste à la conduite d'un autre élève, qui me ramène chez moi, certains sont à plus de 30h de conduite, conduisent parfois très mal et le moniteur en question, ne réagit pas du tout !!! ne les reprend pas du tout !!! il raconte sa vie (je comprend que ce soit une stratégie afin de déstabiliser l'élève à la conduite afin qu'il contrôle le véhicule ) ni explique rien ni comment faire !!! Je trouve tous cela choquant !!! Et les élèves ne s'aperçoivent même pas de cette supercherie !!! Pouvez vous me dire ce que je peux faire afin de ME DEFENDRE !!!!!!!!!!

Merci d'avance.

 

M.

 

 

En dehors du fait que l'enseignant soit, du moins c'est certainement ce qu'il faut comprendre, prêt à se faire payer en nature, on ne peut que s'interroger sur une démarche pédagogique assez peu claire.

 

Il y a quelques mois, à la demande d'une amie dont la fille, après près de 40 heures de leçons de conduite, n'arrivait plus à progresser et se décourageait peu à peu, j'avais assisté à la leçon de conduite qui lui était donnée.

Je crois qu'il n'est pas inutile de le préciser, les "spectateurs" ne sont pas les bienvenus dans les voitures-école, et les moniteurs n'aiment pas plus que les instituteurs ou autres professeurs de collège ou de lycée la présence des parents dans (ou sur) leur lieu de travail. Mais il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur.

Avant chaque leçon, on rappelle ce qui s'était passé à la fin de la précédente (des difficultés dans les ronds-points, comme on dit, et aux entrées et sorties des "voies rapides") et on annonce ce qui sera l'objet de la leçon. A ma grande surprise, l'élève se voit annoncer qu'on travaillera donc les passages de ronds-points, les voies rapides (entrées-sorties), et un troisième point que j'ai oublié, hélas. En une heure! Ce qui demande en réalité trois ou quatre heures devrait être expédié en quelques dizaines de minutes. J'ai cru rêver.

Je n'étais pas au bout de mes surprises, puisque je n'ai pas vu une leçon de conduite, mais une sorte de promenade sur ce qu'on appelle un "parcours d'examen" ponctuée de quelques remarques n'ayant que peu de rapport avec une explication préalable, ou une correction après une erreur. Le vide pédagogique, ou ce que pourrait éventuellement dire un parent bien intentionné à son fils ou à sa fille à l'occasion d'une séance de conduite accompagnée. Mais rien à voir avec une leçon, où on développe un programme, ou on travaille un point faible qu'on vient de découvrir chez un élève, fût-il modeste ou déjà vu quinze jours ou un mois auparavant.

 

Le moniteur dont il est question semble être du même bois que la monitrice que j'ai vue à l'œuvre à cette occasion. On montre un peu, on explique pas beaucoup plus, et ensuite c'est à l'élève d'apprendre tout seul, en faisant de son mieux. Inutile de dire que cela ne va pas vite, et que cela est un excellent multiplicateur d'heures de voiture, sans que cela fatigue beaucoup l'enseignant. Et puis un jour, on envoie l'élève passer l'examen, auquel il échoue, et on le laisse devant une alternative impossible, remettre de l'argent dans la commerce ou reprendre son dossier pour aller se faire exploiter ailleurs...

 

Tant que des auto-écoles se conduiront de cette façon, il sera bien difficile de voir en elles autre chose que des "pompes à fric"... sans voir le moins du monde inspecteurs ou administration remettre en cause des agréments qui paraissent être des droits à exploiter la patience ou la crédulité des gens.

 

 

Bon courage à tous.

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 15:26

On trouve souvent des choses intéressantes sur les forum. Parmi elles, cette jolie manière dont, se saisissant de puissants aviron, celle que j'appelle Anastasie (je change les noms par pure charité) tente de justifier le fait que pour quelques heures de présence on n'hésite pas à présenter une facture de plus de 250 euros, le prix de cinq heures en voiture.

 

Moralité. Il n'y a pas de petits profits...

Moralité bis. Si seulement les élèves voulaient bien se regrouper et s'unir pour se défendre...

 

Et bon courage à tous.

 

 

 

Bonjour, je viens de passer mon code suite a une annulation de permis. J'ai réussi l'examen et l'auto-école ma présenté une facture de 260EURO. Je m'était présenté quatre fois au leçons en effectuant 6 heures, alors je leur ai demandé si je pouvais payer à l'heure plutôt qu'au forfait. Il m'ont dit que ce n'était pas possible, mais j'ai entendu dire le contraire, est-ce vrai ou est-ce un abus?

 

 

Bonjour Firmin, vous avez très certainement lu le contrat ou au moins regardé les tarifs affichés au mur et sur la vitrine que proposent cet établissement avant de choisir de vous inscrire. Il se peut que cette école n'offre qu'un forfait illimité (en nombre de séances) pour une période (limitée dans le temps) pour la théorie (c'est leur droit, ils ont d'ailleurs répondu qu'ils ne pratiquaient pas de paiement dégroupé). Ils vous ont fait confiance en ne vous réclamant pas d'argent avant l'obtention de votre ETG, et si vous aviez échoué, à contrario, vous auriez bien été heureux de profiter de ce forfait "illimité". Bravo pour votre succès au code.

 

 

Bonsoir Anastasie, merci pour tes félicitations. je n'ai lu aucun contrat car je n'en ai signé aucun et je n'ai pas regardé si les tarifs étaient affichés. Effectivement il m'ont fait confiance et ne m'ont rien demandé, mais comme la gérante de l'auto-école est très bavarde, je l'ai entendue se plaindre d'un client qui voulait régler ses heures de code effectuées, en disant que de toutes façons cela lui reviendrait certainement plus cher. Cela laisse supposer que c'était possible. De plus au moment de régler ma facture, je lui ai demandé a deux reprises si elle pouvait faire le détail de mes heures, et elle ma répondu qu'elle n'avait aucun moyen de les comptabiliser. C'est faux, car à chaque test de code, elle a noté les résultats de chacun pour suivre leur évolution. Aussi, du fait de l'éloignement géographique, je ne me suis rendu à mon auto-école que quatre fois. Ensuite est arrivé Noël, je n'était pas là pendant un mois. A la fin du mois l'auto-école m'annonce que je passe le code le 5 janvier, alors j'ai "bouffé", pardonnez moi l'expression, des tests d'examen pendant au moins quatre jours sur le web. Je ne m'attendais pas a pouvoir le passer aussi vite. Voila pourquoi, je ne trouve pas juste de payer aussi cher car j'ai beaucoup plus appris sur le web et j'ai un sérieux doute sur l'honnêteté de cette gérante, en tous cas sur l'honnêteté de ses réponses.

 

 

Bonjour Firmin,

Ces 260€ incluent votre demande de code en préfecture, l'inscription donc dans cet établissement. Ils comprennent aussi vos 6 leçons de code et votre présentation à l'ETG.

Comparez un instant le tarif horaire pour un cours d'informatique par exemple, ou la facture d'une heure de travail chez le garagiste... Ce petit comparatif vous fera comprendre que l'école de conduite ne vole personne en pratiquant ce tarif, à mon sens. D'autant que leur formation a aussi porté ses fruits puisque vous avez très rapidement obtenu votre code.

 

Cordialement

 

 

Bonjour Anastasie, effectivement le coût a déduire de la présentation est de 58euro HT. Cependant je ne pense pas que l'on puisse comparer cela à un garagiste ou à un cours d'informatique. Si je ne paye pas mon garagiste qui a passé une journée sur ma voiture, il aura perdu une journée, idem pour mon professeur d'informatique. En revanche si je m'était présenté vingt fois au lieu de quatre à mon auto école, elle n'aurait pas eu plus de frais. Il faut savoir que les tests tournent tous les après-midis qu'il y ait deux ou dix personnes, et ma présence pendant six heures est passée presque inaperçue.

Si vous n'avez pas bien compris ma requête, c'est justement un tarif horaire que je revendique. Enfin on pourrait polémiquer pendant des heures comme cela sans pouvoir se mettre d'accord. Je connais le système de forfait et ne le critique nullement, cependant dans mon cas je le trouve injuste. Ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est de savoir si une auto-école est en droit d'imposer un forfait. Pour finir je précise que ma réussite est plutôt due au quatre jours que j'ai passés a faire du code sur le web.

 

Salutations.

 

 

 

 

Des commentaires?

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 12:52

C'est la question que je me pose souvent, en considération du manque global d'enthousiasme suscité par l'initiative de quelques enseignants qui ont eu envie de secouer la gangue dans laquelle ils étaient enfermés. En effet, à quoi sert un moniteur, qui n'enseigne jamais les règles du code de la route (il ne fait jamais de cours, et ne sait d'ailleurs pas vraiment comment et pourquoi il en ferait un – il y a des DVD pour cela), et qui, si souvent, fait faire des tours en auto à des élèves qui ne donnent aucun signe d'un quelconque acharnement à apprendre, mais qui se sentent “ prêts ” à “ tenter leur chance ” dès qu'ils ne font plus que de “ légères erreurs ” sur un parcours de quinze minutes...

 

Et à quoi peut servir notre association ?

 

D'abord à cela.

Je retranscris des échanges de courriels.

 

 

 

 

Ce message vous est envoyé par un visiteur grâce au formulaire de contact accessible en bas de page de votre blog: moniteurautoecole.over-blog.fr


Objet : refus de l'URSSAF pour être monitrice auto-école indépendante


Bonjour, je viens de faire ma déclaration d'activé en tant que monitrice auto école indépendante sur la région de St N., et oh! surprise, l'URSSAF m'appelle en me disant que ma demande est rejetée, que je n'ai pas le droit de travailler pour les auto-écoles. Impossible de faire comprendre que c'est une prestation de services. Je ne sais plus quoi faire pour qu'ils changent d'avis, l'interlocuteur de l'URSSAF doit me recontacter

C'est bien la première fois que je vois un tel refus.

Merci de votre attention.

 

(signé) Marie-Pascale

 

 

Je trouve votre message à mon retour de voyage.

Dans la région de St N. ?
Pourquoi ne pas m'appeler (06 84 xx xx xx) pour que nous tentions de nous rencontrer et éclaircir cette affaire...

Bien cordialement.

 

 

Bonsoir, tout d'abord merci de m'avoir répondu. Pour l'instant , je suis en contact avec Mme E., mon interlocuteur à l'URSSAF, qui étudie mon dossier! Je lui ai envoyé les textes de loi donc j'attends sa réponse qui devrait tomber demain ou au plus tard jeudi, de toute façon je vous tiens au courant de mon dossier car, je suis toujours aussi sidérée de leurs réticences à immatriculer un moniteur en auto entrepreneur, je ne vois vraiment pas ou cela pose problème, du moment comme je l'ai expliqué que je propose mes services aux exploitants et non aux particuliers , il s'agit donc d'une prestation de services, mais pour eux, pas possible! On me dit qu'il y a subordination.

Bien, je termine ce mail et vous tiens au courant, je n'hésiterai pas à vous appeler pour vous donner les conclusions.

PS. je suis bien du coté de St N., exactement j'habite à D.

Bien cordialement.

 

(signé) Marie-Pascale

 

 

Évidemment, j'attends avec impatience les résultats.

Une petite note. Cette personne de l'URSSAF, que fait-elle exactement? J'aimerais bien en parler un peu avec vous. Vous avez mon téléphone, vous pouvez m'appeler quand vous voulez.

Cordialement.

 

 

 

L'expérience des uns, mise en commun, qui peut servir à d'autres, chacun aidant, par ses initiatives, ceux qui sont encore dans la difficulté... Tiens, cela commence à donner un sens au mot association, n'est-il pas vrai ?

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 19:36

Pas de chance. Tous ces élèves qui se trouvent dans une situation inimaginable , une situation que personne n'a vu venir, et qui, aux dires de bien des défenseurs des auto-écoles, n'arrive quasiment jamais.

 

Et le pire, dans cette affaire, c'est que les fameux "O2" doivent être quelque part dans les dossiers de l'auto-école, que nul n' y accès, et que la préfecture, qui se moque bien de quelques situations individuelles et ne se gène pas pour dire qu'elle est aussi en charge de la "défense de la profession", ne lèvera pas le petit doigt pour aider ces gens. Je peux -- je voudrais -- me tromper, dans ce cas, il faut vite le dire ici (les commentaires et le droit de réponse est garanti à tous).

 

 

Moralité.

Il faut faire disparaître les paiements à forfait, d'ailleurs rarement conformes à la loi, et n'accepter que le paiement de frais administratifs, du matériel pédagogique, éventuellement des cours de code, et ne payer la pratique que sur prestation effectuée, c'est à dire après la leçon de conduite. Au fait, comment faites vous chez le médecin, vous payez trois consultations d'avance ?

 

Bon courage à tous.

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 18:20

C'est tout nouveau, tout chaud, on en profite... c'est la suite de ça.



Comme je crois vous l'avoir déjà dit il y a quelques jours, les choses ne s'arrangent pas, et l'une des deux parties, particulièrement celle qui a encaissé €300 sans offrir grand chose en échange, ne semble pas avoir envie de rentrer dans un processus de résolution du conflit.


Les parents du jeune Maxence ont donc écrit à la DGCCRF (Direction Régionale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) une lettre qui sollicite l'avis de cet organisme dans le différend avec l'auto-école et qui rappelle les détails de l'opération :


Inscription selon la formule “ conduite accompagnée ” le 15 octobre 2008

Versement d'un acompte de 300 euros

Signature d'un contrat (un contrat-type) le 18 mars 2009, soit cinq mois plus tard

Abandon de la formation (le jeune homme a fréquenté un peu les “ cours de code ”)


Le contrat prévoyant une facturation forfaitaire de €100, les parents demandent le remboursement de €200 sur les sommes versées. Après un premier refus, le demande des renouvelée par courrier recommandé. En guise de réponse, les parents ont reçu “ une facture qui comme par hasard est supérieure a l'acompte versé [, de] plus la facture comprend un livret AAC [qu'ils n'ont] jamais vu. ”


Les parents s'interrogent donc et posent deux questions :

“ quelle est la valeur juridique de ce contrat ? ”

“ est-ce qu'il est possible de proposer un contrat [à forfait] et ensuite de revenir a une facturation détaillée ? ”


Nous en sommes là. Évidemment, c'est avec impatience qu'on attend la réponse.

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 16:49

Il y a un moment que cela traîne, et il aura fallu patienter pour obtenir des nouvelles sur cette triste affaire . Heureusement, le gérant de cette auto-école qui a une lecture un peu bizarre des contrats (qu'il ne doit certainement pas rédiger lui-même) s'est manifesté il y a quelques jours. Et il a écrit une lettre aux parents de Maxence, une belle lettre accompagnée d'une nouvelle facture qui dit à peu près cela : tous comptes faits, vous me devez encore de l'argent (€20), mais j'ai décidé de ne pas vous demander de me payer cette somme, car je préfère en rester là.

 

Je ne sais pas encore ce que vont faire les parents de Maxence, mais cette attitude de l'auto-école me semble très intéressante, et nous aurons l'occasion d'y revenir car, à ce jour, Maxence (ses parents) y a laissé €300, n'a jamais vraiment participé aux cours de code, ne s'est jamais tout à fait intéressé aux cours "en ligne", n'aura pas été présenté à l'ETG, mais l'auto-école a bénéficié, au titre de son inscription, d'une place d'examen, perdue pour le candidat.

 

Nous en reparlerons donc.

 

 

 

Bon courage à tous.

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 17:44

Je suis allé, il y a pas mal de temps, sur un forum où j'avais laissé un commentaire, et il s'avère que cette intervention, lue par un certain nombre de gens, les ramène à mon blog personnel, qui lui renvoie vers ce blog des moniteurs et des élèves... Ai-je été clair ?

 

Je vous livre donc cette discussion qui, une fois de plus, montre que la grande force des auto-écoles plus ou moins (surtout moins) sérieuses qui imposent à leurs élèves des conditions inacceptables, c'est avant tout la faiblesse des élèves. Ainsi, chaque fois qu'une personne se retrouve seule devant un interlocuteur qui impose son point de vue, ou va savoir faire passer la responsabilité des mauvaises nouvelles sur les autres, on peut être certain que cela coûtera cher à l'élève, lui imposera des délais supplémentaires, ou l'amènera à prendre la mauvaise décision.

 

D'où l'intérêt d'une association qui défendra les seuls intérêts pédagogiques et financiers des élèves et des moniteurs, et laissera de côté ceux des officines qui n'ont que l'intérêt financier en vue, ou ceux des personnages qu'une telle gabegie arrange.

 

Bon courage à tous.

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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 10:55

RAPPEL

 

Aux termes de l'article L212- du Code de la route:

I.-L'enseignement, à titre onéreux, de la conduite des véhicules à moteur d'une catégorie donnée et de la sécurité routière ainsi que l'animation de stages de sensibilisation à la sécurité routière mentionnés à l'article L. 223-6 sont subordonnés à la délivrance d'une autorisation administrative.


De plus, l'article L212-2 précise (c'est moi qui graisse):

I.-Le fait d'enseigner, à titre onéreux, la conduite des véhicules à moteur d'une catégorie donnée et la sécurité routière sans être titulaire de l'autorisation prévue à l'article L. 212-1 ou en violation d'une mesure de suspension provisoire de celle-ci est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. Est puni de la même peine l'exercice temporaire et occasionnel de l'enseignement de la conduite et de la sécurité routière sans respecter les conditions fixées au II de l'article L. 212-1.



Inutile de dire que risquent gros ceux qui, s'adressant aux particuliers, offrent des leçons de conduite, ou des cours de code (juridiquement, c'est la même chose) moyennant rémunération. Et ce, quels que soient les arguties présentées.

 

 

C'est tout le sens de notre démarche, et des messages envoyés ce matin à ceux (et même deux anciens gendarmes en cours de reconversion comme enseignants de la conduite - il fallait l'oser) qui agissent de la sorte sur les sites de petites annonces gratuites.

 

 

Mais le plus étonnant est que cela ne semble pas émouvoir plus que cela les autorités, et pas davantage les auto-écoles (qui "prêtent" peut-être leurs voitures pour cela?). Si les moniteurs peuvent mettre du beurre dans les épinards grâce à cela, ils seront moins enclins à venir demander des augmentations de salaires.

 

 

Bon courage à tous.




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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 08:53

J'ai eu le plaisir de passer quelques minutes hier soir avec un élève-candidat au permis de conduire.


Cas d'espèce, cas d'école. Formation théorique au DVD, minimum (?) d'heures de conduite, premier examen en vain, seconde préparation, seconde tentative, incident au sujet des documents administratifs à présenter alors même que tout le monde est déjà assis dans la voiture, incident qui semble pourtant réglé, mais nouvel échec dans des conditions qui paraissent douteuses à l'élève-candidat qui m'en parle.

Et, de fil en aiguille, on en vient à parler d'argent.

Combien pour tout cela? Dans les 1.500 euro en tout. Payés par chèque? Non, l'exploitant préférait être payé en espèces.

Et contre reçu? Non, je n'en ai jamais eu.

Et votre livret d'apprentissage? Quel livret, je n'ai jamais eu de livret.

Et le 02? Là, je ne sais pas, c'est l'auto-école qui garde les documents.


Sans commentaire.

 

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Les auto-écoles meurent, et continueront de naitre et de mourir, de leur gestion sans queue ni tête, conséquence directe d'une concurrence stupide et suicidaire, sous le regard faussement indifférent de pouvoirs publics qui se gardent bien de poser le moindre question, et une administration fiscale qui se fait un devoir de porter les yeux ailleurs.

Comment expliquer, autrement que par un système de fraude généralisée et de dissimulation systématique, que puissent exister des tarifs honteux qui sont sans relation avec les coûts réels? Comment imaginer qu'une entreprise puisse survivre en pratiquant des tarifs qui sont sous le prix de revient réel, c'est à dire en vendant à perte (ce qui est illégal en France et ailleurs, rappelons-le)? Est-ce vraiment ainsi qu'on défendra cette “ profession ”?


Exemple, celui du forfait à 651 euro (écrit en gros sur la vitrine), pour 21 heures en voiture (1 heure d'évaluation, et 20 heures d'enseignement), auquel on ajoutera le “ forfait code ” et ces “ frais administratifs ” dont nul ne saura jamais le détail – d'ailleurs, on s'en moque.

Si la location de la voiture coûte 800 euro par mois TTC (le lieu d'exercice est un peu particulier), si les enseignants sont payés 11 euro brut de l'heure, et si le gas-oil coûte un peu moins de 1,00 euro le litre, comment arrive-t-on à être au-dessus du prix de revient en faisant renter 25,92 euro HT (31 euro TTC) par heure de conduite?

Et qui empêchera un concurrent de venir s'intailler à deux pas de chez vous avec un forfait à 640 euro ou 630 euro, tout cela dans le cadre de la concurrence “ libre et non faussée ”?


Ne doit-on pas imaginer que, là comme ce que je l'ai décrit plus haut, l'exploitant soit économiquement contraint de faire passer une partie de ses rentrées hors de sa comptabilité, masquant ainsi une partie de son chiffre d'affaires, tout comme les enseignants peuvent être amenés à accepter le paiement d'une partie de leur salaire hors déclaration? Comment peut-on accepter une situation où les gens, honnêtes par nature le plus souvent, soient contraints à sortir des clous pour s'assurer une existence normale?


Sans commentaire.

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 14:09

Siège permanent du bureau de la secrétaire par les élèves, après quelques dizaines de séries de diapositives (“ je ne fais jamais plus de cinq fautes depuis deux semaines – avant hier, sept fautes, c'était un accident... ”) ou une bonne vingtaine d'heures de conduite (“ je me débrouille bien... je ne fais pas trop d'erreurs... le jour de l'examen je vais faire encore plus attention...  j'en ai besoin pour un travail...”).

 

Angoisse mensuelle des exploitants qui ne savent pas toujours sur combien de place ils peuvent compter pour le mois qui vient, et qui ont bien du mal à se satisfaire des disponibilités accordées par une “ préfecture ” vers laquelle se tournent tous les espoirs et toutes les colères...

 

La place d'examen, c'est d'abord le lieu de rencontre de tous les fantasmes.

 

Apprendre à conduire, cela coûte cher. Mais cela coûte toujours trop cher quand on vit dans un monde où apprendre est toujours gratuit, depuis l'école maternelle jusqu'à la faculté. Et il n'y a que dans les Grandes Écoles qu'on accepte de payer, pour apprendre, certes, mais surtout pour la garantie d'un emploi futur – souvent bien considéré et généreusement rémunéré.

Et cela paraît d'autant plus cher qu'il s'agit d'apprendre ce que tout le monde sait, puisque tout le monde sait conduire – mal, le plus souvent, il suffit de traverser la rue pour le constater. Qui acceptera de payer pour apprendre la grammaire française, la langue française que tout le monde parle autour de nous – mal le plus souvent, il suffit d'allumer un poste de radio pour le constater.

 

Apprendre à conduire, c'est difficile, parce qu'apprendre c'est difficile.

Alors, le code, appris dans les lamentables conditions qu'on sait, ne peut pas séduire les jeunes gens ou les jeunes filles... Et il n'y a que les “ bons élèves ” qui vont s'en sortir sans difficulté, et ce seront 10 à 30% de ces élèves, selon les milieux socio-professionnels, qui se lasseront, qui abandonneront, qui pratiqueront le “ code buissonnier ”, mais qui réclameront quand même le droit de “ tenter leur chance ”, suivant en cela le vocabulaire et la mentalité des auto-écoles (il vaut mieux parler de chance que de préparation, on sait pourquoi). Sans oublier que le forfait-code-présentation est souvent acheté pour six mois, et qu'au bout de ces six mois, il faut repayer...

 

Pour ce qui est de la conduite, tout le monde va plus ou moins accepter de faire ses vingt heures. Mais l'impatience croit (exponentiellement?) avec les heures supplémentaires, quoi qu'on ait pu dire au cours de cette évaluation dite “ de départ ” (“ initiale ”, c'est trop compliqué ? Et “ départ ”, cela signifie “ séparation ” en bon français...) qui est vite oubliée par les élèves, et qui est si rarement sérieuse et fiable (que ce soit dans la voiture ou devant un écran – méthode tout de même plus “ moderne ” et surtout plus économique).

Et comme il est bien difficile de s'auto-évaluer, ce que les élèves savent encore moins bien faire que les conducteurs chevronnés, et que la référence de ces élèves est la conduite de leurs parents ou ce qu'ils voient tous les jours dans la rue, il n'est pas étonnant que ces gamins considèrent qu'ils conduisent assez bien pour aller rapidement “ tenter leur chance ”. Et là, le terme chance est le bon, pour une fois.

Tant que le résultat global des examens restera calé à 50% de réussite à la première présentation (résultat national) ou 30% dans telle ville, ou 65% dans tel arrondissement, tant que les inspecteurs s'en tiendront à des statistiques qui assureront leur tranquillité (quels que soient leurs arguments plus ou moins fallacieux), on ne pourra pas faire sortir de la tête des candidats qu'on a son permis avec un peu de compétence mais aussi beaucoup de chance. Il suffit d'aller consulter les forum sur l'internet pour s'en convaincre.

 

 

Voilà donc comment est vécue la distribution des places d'examen, denrée rare et précieuse dévolue aux auto-écoles qui en ont le monopole du seul fait qu'elles sont capables de les revendre, enfin, de les redistribuer, après ce qu'elles appellent une formation.

Il faudrait imaginer non Sisyphe heureux mais des places d'examen attribuées à chaque candidat (avec ce coefficient multiplicateur qui tient compte du fait que l'être humain est faillible), avec des délais précis et contraignants, et des sessions de rattrapage fondées sur des critères pédagogiques clairs. Mais les auto-écoles perdraient alors leur monopole de fait, et ne seraient plus choisies que sur le critère de la qualité de l'enseignement dispensé. Un drame pour bon nombre d'entre elles...

 

Bon courage à tous.

 

PS. Pour votre information, ce lien vers la circulaire 2006-3 du 13 janvier 2006 qui dit les choses clairement, du moins pour ceux qui parlent celle langue-là.

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