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  • : Le blog des moniteurs et des élèves
  • : Un blog pour les moniteurs, mais aussi pour les élèves conducteurs, pour permettre aux premiers d'exercer enfin librement leur métier (leur art!), et offrir aux seconds un enseignement de qualité, à moindre frais, dans une relation de confiance et de liberté.
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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 10:01

On en a à peine parlé, et cela ne vaut pas la peine de commenter plus longuement. Considérons donc l'information brute: désormais toute renouvellement de permis de conduire, après une déclaration de perte par exemple, se fera contre paiement d'un timbre de €25,00 si j'ai bien entendu. L’État cherche des recettes, en voilà au moins une de trouvée.

Est-ce de bonne augure? Cela annonce-t-il le retour de l'achat du timbre fiscal préalable au passage de l'examen du permis de conduire? A €25,00 pour l'ensemble des deux épreuves, cela ferait 25/1500 euro, soit 1,6% du prix moyen de la formation, et près de 20 millions d'euro de recettes chaque année, soit le "coût de fonctionnement" de 400 à 500 inspecteurs. De quoi faire réfléchir.

Mais qui réfléchit, à part les miroirs?

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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 00:49

Depuis quelques jours, les automobilistes parisiens – c'est à dire globalement les automobilistes d’Île de France, mais pas seulement eux puisque cela concerne tout conducteur qui traverse la France et auquel on propose invariablement de passer par Paris, doivent réduire leur vitesse sur le périphérique parisien. Du moins, ils doivent se contenter de rouler au plus à 70 km/h au lieu des 80 km/h autorisés jusqu'ici.

Une nouvelle réglementation qui a satisfait une moitié des usagers, et contrarié l'autre moitié, du moins si on en croit les quelques reportages et "micro-trottoirs" réalisés par les chaînes de télévision.

 

Au delà des lieux communs, il est nécessaire de s'interroger sur l'intérêt d'une mesure présentée comme un "événement" – en remarquant au passage qu'il en faut de moins en moins pour faire un "événement".

Depuis sa construction dans les années 1960 et son achèvement au printemps 1973, le boulevard périphérique parisien a été un des grands ouvrages qui ont marqué la capitale, et la circulation, résolvant un certain nombre de problèmes tout en en créant d'autres. Car il faut savoir que le périphérique permettait, en particulier aux heures creuses de la journée (en fait, la nuit), de contourner Paris en quelques dizaines de minutes et sans le moindre feu rouge, ce qui n'était pas un mince résultat.

Aujourd'hui, les choses ne sont plus aussi simples : ce boulevard (qui n'en est pas un au sens du code de la route, mais une simple voie communale, d'où la priorité aux "entrants" contrairement aux autres rocades urbaines) est le plus souvent saturé, bruyant, polluant, source de mille nuisances pour les riverains, c'est à dire quelques centaines de milliers de personnes dont l'équilibre et la santé sont mis en péril.

La réduction de la vitesse à 70 km/h au maximum, réclamée par la municipalité parisienne, doit d'abord réduire la pollution,et ce sera certainement le cas. Elle doit aussi réduire le bruit, et en particulier ce bruit sourd, si particulier et si générateur de stress, du roulement des pneus sur la chaussée, et ce ne sont pas les riverains qui s'en plaindront. Mais elle devrait aussi réduire le nombre d’accidents qui, s'ils sont relativement peu graves, ont pour effet de perturber la circulation (pas de bande d'arrêt d'urgence pour acheminer les secours ou assurer le dégagement des véhicules) en provoquant de spectaculaires bouchons.

 

Il est bien dommage qu'on s'en soit tenu à une mesure générale qui ne trouvera d'application que quelques heures par jour, quand la voie est "roulante", et évidemment pas quand les ralentissements, voire les arrêts complets du trafic, arrivent. N’aurait-il pas été plus judicieux (et au fond bien facile et peu coûteux), de réaliser, à l'aide de panneaux lumineux implantés tous les 300 à 500 mètres, une modulation de la vitesse maximum, et plus encore de la vitesse conseillée, selon les conditions de circulation, l'intensité du trafic, ou même les circonstances météorologiques – les radars de contrôle étant eux aussi réglés en fonction de ces paramètres ?

 

On aurait alors constaté que, bien guidés et bien conseillés, les automobilistes sont capable d'adopter un comportement plus rationnel et plus efficace. Mais de sera peut-être pour une autre fois.

 

 

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 12:12

Voici ce qui tombe dans notre boite à lettres:

 

Bonjour,
Je travaille pour l'émission Capital sur M6 et nous préparons un reportage sur le permis de conduire.
Nous sommes à la recherche de témoignages de personnes qui sont partis vivre à l’étranger pour un durée déterminée et qui en profitent pour passer leur permis de conduire (ou leur code) .
Les raisons qui poussent ces personnes à passer leur permis de conduire ( ou leur code) à l’étranger peuvent être diverses : plus pratique, moins cher, moins de temps d’attente qu’en France ( surtout si on l’a déjà raté en France..).

Connaitriez vous par hasard des personnes qui correspondraient au profil que l'on recherche ?

Par avance , merci beaucoup de votre aide.
Bien cordialement,

Sybile Penhirin / Capital M6
tel 01 41 92 39 16

 

 

Et voici ma réponse qui part à l'instant:

 

Merci de votre message.

Je doute que beaucoup de lecteurs de notre blog aient choisi (aient les moyens de choisir) une telle solution pour obtenir le permis de conduire par échange/validation/équivalence en France. Les raisons que vous évoquez peuvent, individuellement, paraître bonnes ou pratiques (plus vite, moins cher, etc), mais elles peuvent aussi paraître socialement mauvaises dans la mesure où il s'agit, souvent, de profiter d'une situation ou d'une législation plus "souples" qui autorisent la conduite à des gens dont la formation aurait été plus "légère".
Nous ne militons pas pour "le permis moins cher", ou "le permis plus vite", ce qui serait stupide, mais pour une meilleure formation, mieux adaptée aux exigences réelles des néo-conducteurs et des autres usagers de la route et de la rue, et pour des règles d'organisation qui rendront cet apprentissage plus aisé car moins parasité par des lourdeurs ou des inadaptations administratives inutiles.

Toutefois, je vais publier votre appel, mais agrémenté de mes remarques.


Cordialement. 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 12:26

C'est la Figaro du 4 avril qui en parle, présentant le chose comme une possible annonce par le candidat-président de la république lors de sa conférence de presse d'hier 5 avril. Il y aurait dans l'air une "réforme" (les guillemets sont du Figaro lui-même) du permis de conduire, dans plusieurs directions comme la simplification des démarches administratives (elles sont compliquées?), la réduction des délais d'attente pour passer les épreuves (on en parle depuis des mois et des années), l'ouverture des épreuves aux candidats libres (le terme lui-même laisse songeur), voire la réduction du coût du permis de conduire en le divisant par deux (voilà qui va laisser songeurs les enseignants de la conduite et les exploitants d'auto-écoles).

 

On murmure que les épreuves du code, l'ETG, pourraient être organisées et surveillées par des personnes n'étant pas elles-même IPCSR (inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière). Au fond, cela n'est pas ridicule, et on se demande où se trouve la nécessité d'être "expert" et "docimologue" pour distribuer les zapettes à 8h40 et les récupérer cinquante minutes plus tard, les brancher sur une petite machine qui, automatiquement, imprime des étiquettes autocollantes. Faut-il y voir les prémisses d'une privatisation rampante, ou la perspective d'employer à une tâche relativement simple des personnes sérieuses et pourtant inoccupées ailleurs, peut-être.

Le Figaro laisse également entendre que M. Sarkozy, Mme Kosciusko-Morizet (ex-écologie), M. Guéant (intérieur), Mme Bougrab (jeunesse) considèrent que le permis de conduire est un "sésame pour l'emploi" et qu'il faudrait, pour résoudre (une partie au moins) du problème de l'emploi des jeunes, résoudre la question de la mobilité. Autant d'idées qui, si elles sont loin d'être nouvelles, ne sont pas inintéressantes.

 

Je vous invite à aller écouter, sur le site de l'UMP, vers 1h10 de présence à la tribune, les propos du candidat Sarkozy.

Après avoir rappelé qu'il existe en France environ 1400 inspecteurs (pour quelqu'un qui ne devait pas en parler, il a l'air très au courant de la chose - simple habileté rhétorique) qui ont un "monopole" de la délivrance du permis de conduire (je doute qu'ils aiment le terme), que les listes d'attente sont longues, que le permis coûte trop cher, qu'il est pourtant indispensable à l'entrée dans le monde du travail (j'ai rappelé tout cela plus haut), il insiste sur le fait que, du fait des "corps intermédiaires" (encore une pierre dans le jardin des syndicats en général et de certains corporatismes en particulier), toute tentative de réforme est vouée à l'échec, ce qu'il regrette manifestement.

Il fera donc des propositions en temps utile, sans omettre d'en donner les lignes directrices - encore une petite habileté rhétorique.

 

M. Sakozy, candidat, pense qu'il faut séparer apprentissage du code, et apprentissage de la conduite, et il ouvre une piste nouvelle, du moins dans sa bouche. Il imagine l'apprentissage théorique dans un autre cadre que celui des auto-écoles, et évoque des partenariats entre associations et Éducation nationale pour un apprentissage au long cours. Il voit là un moyen de réduire les coûts (celui du forfait code, ndr), en oubliant certainement que ces forfaits code sont une source importante de marge pour les auto-école.

Parallèlement, il pense qu'il faut réserver aux auto-écoles l'apprentissage de la conduite.

 

Nous n'en saurons pas plus, et devrons attendre ce qui sera annoncé plus tard.

 

.

 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 14:38

Je suis allé faire un tour du côté du site du syndicat FO des inspecteurs, organisation qui revendique l'affiliation des trois quarts de ces fonctionnaires dont il faut rappeler qu'ils sont environ 1500 en France, et dont voici la page d'accueil de ce 20 mars 2012, vers 14 heures.

 

Je reproduis ici le texte, sur lequel je vais peut-être faire quelques commentaires.

Bonne lecture.

 

 

 

EDITO DU 19 MARS 2012

 

45% des examens

du permis de conduire annulés :

Bravo !

 

Félicitations, encore une belle mobilisation !

Les médisants et autres vont certainement relever une baisse du taux de grévistes par rapport à octobre dernier. Sur le plan des chiffres, c’est vrai, mais cela s’explique.

 

Sans évoquer en détails les raisons de cette baisse, rappelons que les inspecteurs contractuels et les délégués (fonctionnaires ou RIN A) ne sont plus directement concernés par ce nouveau préavis qui ne porte que sur la grille de salaire des inspecteurs fonctionnaires [ce qui réduit considérablement le champ des revendications, et concerne infiniment moins les "usagers"].

Pour autant certains ont fait grève par solidarité, ce qui témoigne de l’esprit de corps dans notre secteur d‘activité.

 

Certains inspecteurs sont également encore sous le coup des ponctions sur salaire de la grève d’octobre dernier, et leur pouvoir d'achat est loin d’être exorbitant.

Rappelons car on ne le dit jamais assez, qu’un inspecteur du permis de conduire démarre sa carrière avec un salaire à peine supérieur (environ 15€ par mois) au SMIC, un vrai scandale [voilà qui les mets à égalité avec les enseignants de la conduite sur le plan financier, les statuts restant différents].

 

A la lumière de tout cela, le SNICA-FO est extrêmement fier d’un tel taux de grévistes. De nombreux autres corps ou salariés de droit privé rêvent de faire de tels scores.

La presse ne s’y est pas trompée. Toutes les radios et tous les journaux télévisés (à Paris et en région) nous ont sollicités et ont relayé avec régularité notre grève.

L’administration n’a pour l’instant pas été émue par notre action.

Demain nous allons durcir le mouvement et engager des actions symboliques. Surprise…

 

Félicitations à tous les grévistes, nous devons être encore plus nombreux demain. Rejoignez-vous, prenez votre destin en mains.

Nous allons perdre du salaire pour gagner + et pour nous faire respecter.

Soyons dignes et combatifs !

 

Les IPCSR grévistes sont déterminés et comptent sur les collègues hésitants pour les rejoindre dès demain 20 mars 2012.

Soyons unis et solidaires !

 

Fiers d’être inspecteur et délégué du permis de conduire et de la sécurité routière.

Avec le SNICA-FO, l’action syndicale ne se résume pas à de belles promesses ou à de l’accompagnement.

Le SNICA-FO est un syndicat force de propositions mais qui sait aussi prendre ses responsabilités et mener le combat par la grève !

Mais cela tout le monde le sait…et depuis longtemps !

 

Demain 20 mars 2012, 2èmejour de grève !

 

 

 

Edito du 18 mars 2012

  Libres indépendants et déterminés !

C’est avec cet état d’esprit que nous démarrerons la grève illimitée

dès demain matin, lundi 19 mars 2012.

 

Contrairement à ce que pensent certains, ce n’est pas avec joie ou euphorie que nous cessons le travail. Quand on est salarié de droit privé ou public, on cesse le travail et on PERD UNE PARTIE DE SON SALAIRE ; soit parce que le patron (public ou privé) ne prend pas en compte nos revendications, soit pire, comme c’est le cas aujourd’hui, parce qu’il ne respecte pas ses engagements et la parole donnée.

 Nous gardons à l’esprit que les usagers du service public ne pourront pas passer leur examen du permis de conduire. Nous devons aussi préciser que nous ne pouvons pas les prévenir par anticipation de l’annulation de leur examen car ce sont les auto-écoles et non les candidats qui sont convoquées par l’administration. [en effet, et c'est assez paradoxal, les principaux intéressés, les candidats, ne sont pas "partie prenante" dans cette affaire, les trois acteurs étant l'administration, les inspecteurs, les auto-écoles. Rappelons tout de même qu'il faut avoir 18 ans pour passer le permis de conduire, et donc être majeur. Majeur, mais privé de droits. Comprenne qui pourra]


Ce n’est que lorsqu’il accueille l’auto-école le matin de l’examen, que l’inspecteur prend connaissance des noms des candidats présentés. Ce sont donc les auto-écoles qui seules, peuvent prévenir leurs élèves, en essayant de se renseigner auprès de l’administration au plan local.

Nous le savons, une fois de plus, certains vont profiter de ce conflit social pour opposer les salariés du secteur public à ceux du secteur privé. C’est tellement facile…[justement non, on pourrait tout au plus opposer ces salariés du secteur public aux entreprises du secteur privé, ou encore aux usagers une fois de plus abandonnés à leur sort]

Juste pour information, nous leur préciserons qu’un inspecteur du permis de conduire débute sa carrière avec un salaire de SEULEMENT 13,5€ de plus par mois que le SMIC. Hé oui, cela devrait faire réfléchir certains, et leur faire prendre la mesure de leurs propos qui qualifient  à tort les fonctionnaires de privilégiés.[les salariés du secteur privé - ici, les "moniteurs" - ne sont pas assez bêtes pour tomber dans ce genre de piège. Si malaise il y a entre les inspecteurs (public) et les "moniteurs" (privé), c'est plus du fait de la sujétion des seconds par rapport aux premiers, ceux-ci ayant trop souvent une attitude ou des pratiques qui les mettent au-dessus de tout contrôle, en particulier quand il s'agit de justifier l'étonnante stabilité des taux de réussite à l'examen pratique]

Enfin, rappelons que ce week-end encore, le Secrétaire Général du SNICA-FO a relancé le Ministère de l’Ecologie et des Transports. Mais après une ultime tentative samedi auprès du Secrétaire Général du Ministère, l’appel est resté sans réponse.

Les choses sont donc claires. Le MEDDTL, par son Secrétaire Général et sa Directrice de la DRH, porte la responsabilité du conflit.

Les inspecteurs ne demandent pas plus qu’en octobre dernier. Ils demandent simplement que la grille de salaire se termine par un indice sommital de 534 (INM en fin de carrière), soit une augmentation de moins de 100€ bruts par mois.

Notre souhait est bien évidemment d’être entendus, par le Ministère de l’Intérieur, par le 1er Ministre, voire par le Président de la République.[il est vrai qu'à la veille des élections, la tentation est forte. Mais quand on est 1500 disséminés sur tout le territoire, a-t-on le même poids que 300 dans une seule usine. Le cas de Paru-Vendu devrait être médité]

Le tout dans les meilleurs délais, sinon la grève se poursuivra, quoi qu’il arrive…

19 mars 2012 : tous les inspecteurs en grève pour ne pas rester encore des dizaines d’années dans un corps de catégorie B type ne reconnaissant pas nos missions et éviter l’entrée dans un NES B sur 3 grades.

 

 

 

Bon courage à tous.

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 06:36

Les inspecteurs du permis de conduire sont de nouveau en grève, expliquant que les engagements pris par le gouvernement à la suite de la précédente action (article ici) n'avaient pas été tenus. Si on comprend bien, il s'agirait de la revalorisation des traitements de ces fontionnaires dont on apprend (un autre lien ici) qu'ils ne sont pas soumis à la règle du un entrant pour deux sortants. De plus, le conflit sur les perspectives de "privatisation" du service de passage des examens, tout comme sur le yaux de réussite à la première présentation, est loin d'être purgé, les diverses parties en présence s'accusant d'intentions malveillantes et de projets inavouables...

 

Et dans tout cela, que deviennent les élèves, dont les intérêts sont purement et simplement oubliés, et les contraintes minimisées. Ils semblent n'être là que pour payer leurs "forfait-code", leurs leçons de conduite, et passer sous les fourches caudines d'un examen théorique bien améliorable, et pratique encore plus contestable.

 

Et je ne parle pas, bien sûr, des enseignants salariés. Taillables et corvéables à merci, remplaçables sans difficulté, ils n'ont pas leur mot à dire.

 

1500 inspecteurs, dont les trois-quarts affiliés à un même syndicat à forte connotation corporatiste.

Combien de "moniteurs"?

Combien de "moniteurs" syndiqués?

De quel poids peuvent-ils peser?

 

Et quand voudront-ils exister vraiment?

 

Bon courage à tous.

 

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 21:31

 

Je reçois il y a quelques jours ce message:

 

heure de conduite
Z...
Bonjour, je voudrai savoir si vous proposez des heures de conduites? si oui à quel tarifs?
merci

 

après avoir reçu cet autre message:

 

cours de conduite
A...
Bonjour,
Je recherche un moniteur indépendant en région parisienne.
Pouvez-vous m'aider, s'il vous plaît.

Merci par avance.
M.

 

 

Ces deux messages sont riches d'enseignements.

 

 

Tout d'abord qu'il existe des élèves, ou de futurs élèves, qui ne se satisfont pas de l'enseignement reçu dans les auto-écoles, ou qui subissent des contraintes diverses qui leur interdisent le recours à ces auto-écoles, ou qui souhaitent (n'est-on pas libre de le faire?) apprendre à conduire dans un cadre différent de celui des auto-écoles.

 

Mais ils signifient aussi que nombreux sont ceux qui cherchent des solutions à leur problème personnel (comment avoir mon permis dans les meilleurs conditions possibles?), et qui pensent que notre association est en mesure de les aider à le résoudre, voir de le résoudre à leur place. Soit en diffusant les coordonnées de moniteurs indépendants susceptibles d'offrir des leçons de conduite, soit en organisant directement des leçons de conduite dans telle ou telle ville.

 

Inutile d'insister lourdement, nous n'avons pas les moyens ou la structure pour répondre positivement à de telles demandes... Si vous saviez, chers amis lecteurs, la modestie de nos moyens...

 

 

Je regrette vraiment de ne pas pouvoir répondre favorablement à ces sollicitations. Mais je reviendrai dans peu de temps sur notre position comme association.

 

 

Bon courage à tous.

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 20:38

Note. J'ai rétabli, dans mon précédent article, les liens qui manquaient. Je sollicite, mais avec confiance, la bienveillance de mes lecteurs...


Grande réunion, donc, hier, pour parler du plan d'action devant encourager les déplacements à vélo (n'oublions pas que plus de la moitié de nos déplacements quotidiens fait moins de 3 kilomètres – soit un peu plus d'une demi-heure à pied, et une dizaine de minutes à vélo). Ce seraient environ 350 personnes, venues à pied, en métro, en voiture – de fonction ou pas, à moto, mais combien à vélo?) qui auraient assisté à cette manifestation d'où sont sorties bien peu de décisions, sauf l'annonce de la publication de l’arrêté instituant le "tourne à droite" et la mise à disposition de la signalétique.

En revanche, côté marquage des vélos, et donc lutte contre le vol, il est question du soutien du ministère de l’intérieur au dispositif Bicycode, dont la forme n'est pas définie. S'agira-t-il d'un marquage systématique, chez le vendeur, de tout vélo vendu, qu'il soit neuf ou d'occasion, ou d'un encouragement aussi verbal qu'inutile à aller faire marquer son vélo dans les locaux d'une association qui en profitera pour faire signer un bulletin d'adhésion ? Donc où, à quelle heure, pour quel prix ?
Il est également question de modifier les règles d'urbanisme : un arrêté du ministre du logement fixera la surface des parkings vélo sécurisés dans les nouveaux bâtiments d’habitation et du tertiaire à 1,5 m² pour un T3 et plus, et 0,75 m² pour un T2 et moins (mais sur quels critères?), autrement dit à la Saint Glinglin. Voilà une annonce qui ne fera d'effet qu'à ceux qui n'y connaissent rien ou qui, automobilistes, protesteront contre une réduction possible des emplacements dont ils disposent.
Passons sur le volet "tourisme", cette enveloppe de 1,5 millions d'euro sera certainement aussi virtuelle que les bonnes intentions qu'elle est censée concrétiser, et parler des "véloroutes" ou des "voies vertes" quand il est question des trajets quotidiens montre la (mé)connaissance des besoins et des moyens à mettre en œuvre.
Le meilleur est pour la fin : le budget du coordonateur sera est porté de 450.000 à 600.000€, et lui sera adjointe une équipe dédiée « suffisante » (sic). Voilà de quoi rassurer un homme qui pourra, sans crainte, aborder les semaines à venir et ne pas rogner sur les frais d'essence qu'occasionneront ses déplacements...



On est donc loin des espoirs qu'avaient pu caresser certains de voir mises en place des incitations financières à l'usage du vélo au quotidien, en particulier dans les déplacements domicile-travail. Ce refus laisse mal augurer des autres mesures financières rappelées ci-dessus. Pourquoi y aurait-il de l'argent ici quand il n'y en a pas là ?
Par ailleurs, les très bonnes idées, fruit d'une connaissance approfondie et ancienne des problèmes à résoudre, de la FUB ont une fois de plus été mises de côté, victimes d'une technocratie qui ne voit même pas aussi loin que son guidon.

Faudra-t-il que les cyclistes, à l'instar des motards qui ont pour lien principal la colère, en arrivent aux même extrémités pour se faire entendre et respecter ? L'avenir le dira. Pour le moment, il ne leur reste qu'à compter leurs abatis et attendre qu'un peu de place leur soit octroyée dans les parkings des futures habitations collectives ou des immeubles de bureaux.


Bon courage à toutes et tous.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 17:07

 Il y a bien des années, le premier conseil que je donnais à mes élèves, devenus conducteurs après leur réussite à l'examen du permis de conduire, était de s’acheter un vélo. Certains en possédaient déjà un, et en connaissaient les avantages, d'autres considéraient, hélas, que cette acquisition aurait été déchoir, et ce n'est qu'une minorité qui comprirent tout l'intérêt d ce mode de déplacement, qui était d'ailleurs le mien. Étrange enseignant de la conduite des automobiles que ce personnage qui roulait à vélo, et semblait en être heureux...

Une fièvre réformatrice semble avoir saisi la classe politique, les uns voulant réformer dès qu'ils seront parvenus au pouvoir, les autres disant le vouloir au moins autant avant qu'il ne soit trop tard. On ne peut préjuger de ce que sera demain, quant à ceux que l'urgence bouscule, on se demande pourquoi ils feraient maintenant ce qu'ils n'ont su ou pu faire pendant près de cinq ans.
Il en est ainsi de notre ministre auprès de la ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, chargé des Transports (les majuscules, un rien prétentieuses, ne sont pas de l'auteur de cette note), M. Thierry Mariani, une des figures de la "droite populaire" dont la charité m'interdit de dire ce que j'en pense. Ayant confié à M. Philippe Goujon, député UMP et maire du XVème arrondissement de Paris la mission d'élaborer, avec un aréopage de personnalités particulièrement compétentes (la formule, creuse, est cependant de règle), l'élaboration d'un plan d'action en vue du "développement du vélo comme loisir mais aussi comme moyen de transport actif et écologique", le ministre va présenter aujourd'hui les résultats de ce travail, résultats dont la presse a déjà divulgué quelques éléments.

Il est donc beaucoup question de ces fameuses indemnités kilométriques (défiscalisables ? – ce qui n'est pas très à la mode en période de vaches maigres) qui seraient versées aux salariés qui se rendraient au travail à vélo. Il s'agirait d'aligner les cyclistes sur les automobilistes, voire sur les usagers des transports publics (ici dans certaines conditions, et dans certaines villes seulement).
C'est ce qu'on peut appeler une fausse bonne idée. Croit-on que 20 centimes versés par kilomètre vont compenser les inconvénients que voient beaucoup de gens à circuler à vélo en ville : pistes et bandes cyclables utilisées (souvent légalement) par les deux-roues motorisés, ou servant d'aire de stationnement, automobilistes inconscients des dangers qu'ils font courir aux cyclistes, absence de stationnements sécurisés pour les vélos, vols nombreux (fort peu pris en considération par les forces de police), défauts d'aménagement sur les lieux de travail (parking couverts pour les voitures, en plein vent pour les vélos), absence de vestiaires pour les cyclistes qui braveraient pluie, froid et neige...

Faisons les comptes : 10km 2 fois par jour=20km, 5 fois par semaine=100km, 48 fois par an=4800km, soit €960 par an. Est-on sûr que beaucoup d'employeurs prendront en charge même la moitié de cette somme, et que l'État, les contribuables, couvriront le reste ? Et si les employeurs font le geste, n'iront-ils pas, en période de chômage galopant, en tirer argument pour faire parallèlement pression sur les salaires ?

Il est question de lutter contre le vol, fléau dont sont victimes presque tous les cyclistes (on a bien dû me voler, en à peine 50 ans, près de dix vélos), sauf à investir dans des systèmes dont les prix les rendent inaccessibles (deux antivols en "U" à €80 l'unité, cela fait cher de la sécurité presque absolue). Noble objectif donc, mais qui ne pourrait être atteint qu'en menant une politique rigoureuse, volontaire, et générale de marquage systématique des cadres et de quelques pièces essentielles, avec la tenue d'un fichier précis et sérieux qui permettrait de mettre un terme au marché noir de la revente. Il faudrait aussi que la police considère que se faire voler son vélo n'est pas anecdotique...

On parle également de modifier le code de la route et de permettre aux cyclistes le tourne-à-droite aux feux rouges (et aux signaux "stop"?), ce qu'ils font déjà volontiers mais qui est sanctionné d'un amende (€90) quand on a le malheur de tomber sur un policier un peu trop zélé. Certaines villes l'ont déjà fait, d'autres "expérimentent" cet aménagement, d'autres encore considèrent que c'est dangereux... il en de même pour le contre-sens cycliste dans les voies à sens unique pour les véhicules motorisés, la plupart des décideurs, rarement cyclistes eux-mêmes, ignorant tout des contraintes et des besoins des cyclistes.

On évoque aussi la pérennisation du poste du coordinateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo, créé en 2006 et confié depuis décembre à M. Dominique Lebrun (ce n'est pas lui faire injure que de dire que sa notoriété n'a pas beaucoup dépassé les limites de son bureau), initiative qui a au moins le mérite de sauvegarder un emploi dans un pays où chaque jour voit apparaitre 1.000 nouveaux chômeurs. Le CV de ce monsieur laisse penser que, quoi qu'il arrive, s'il ne fait pas de bien à la cause des cyclistes, il ne lui fera pas non plus de mal.


Alors, que faire ?

Faire simple, et bon marché.

Interdire (et faire respecter l'interdiction) les bandes et pistes cyclables, et autres sas cyclables aux croisements à feux tricolores, à TOUS les véhicules motorisés pour les réserver aux seuls cyclistes (vélos, tricycles, triporteurs, VAE, etc).

Généraliser (et l'inscrire comme principe dans le code de la route) le contre-sens cycliste dans les voies à sens unique pour les véhicules motorisés, une signalisation particulière et coûteuses devenant alors inutile.

Généraliser le tourne-à-droite aux feux rouges comme aux "stop", non pas pour donner plus de droits aux cyclistes mais parce que ne disposant que de leur seule force musculaire, ils en font un usage bien plus judicieux que d'autres de leur carburant... et, se sachant vulnérables, il est rare qu'ils commettent des imprudences caractérisées.

Généraliser la pose de rétroviseurs gauche et droite sur les vélos : cet équipement considéré comme indispensable pour tous les autres véhicules doit ici aussi s'imposer, les cyclistes n'ayant pas d'yeux derrière la tête et le danger venant toujours de l'arrière, là où on ne peut pas voir (un des principes essentiels enseignés dans les écoles de conduite).

Généraliser la pose de feux avant et arrière clignotants, et permanents (les systèmes à induction sont parfaits, chers à l’achat, gratuits à l’usage), qui seuls signalent efficacement les cyclistes dès la tombée du jour (et encourager – ce qui ne signifie rien, sauf un manque de courage pour l'imposer – le port de gilets réfléchissants), un feu fixe chargé d'éclairer la route s'imposant dans les cas de voies non éclairées. De toutes façons, il faut mettre un terme à cette sottise réglementaire qui impose qu'un vélo soit équipé d'un dynamo qui, au premier arrêt, cesse de fournir de l'électricité, les feux avant et arrière se trouvant immédiatement éteints. Ceux qui parlent de sécurité ne semblent pas avoir eu vent de cette réalité pourtant simple.

Généraliser les arceaux permettant d'arrêter, et d'accrocher, son vélo sans craindre de le voir disparaître en beaucoup moins de temps qu'il n'en faut pour remplir une déclaration de vol.
Et donner des cours de conduite (en particulier dans les écoles) qui ne soient pas des "adaptations" maladroites des règles apprises (et parfois appliquées) par les automobilistes, mais un véritable apprentissage de l'usage du vélo (qui n'est pas inné, il faut le savoir).

Et, bien entendu, consacrer du temps et des moyens à une campagne de six mois, ou même un an, à l'issue de laquelle ceux que la persuasion n'a pas touchés seront sanctionnés.

On aura alors au moins fait quelque chose, mais parfois il est plus important de dire qu'on va faire que de montrer qu'on a fait.

 

Et bon courage à toutes et tous.

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 20:43

La grève est donc un succès, du moins selon le site du syndicat FO  dont voici la page d'acceuil à l'heure où j'écris. Il est vrai que les journaux télévisés n'ont pas manqué de nous montrer ces élèves, venus de loin parfois, qui n'ont pas pu passer l'épreuve théorique. Plus difficile, techniquement, d'aller montrer les déçus de l'épreuve pratique...

 

Sur cette grève, vous pouvez lire ce qu'en dit Le Figaro , un journal sérieux qui appartient à la famille Dassault, et auquel on peut se fier. Vous noterez tout de même les arguments qui sont développés par les protestataires, qui me paraissent quelque peu spécieux. S'il est vrai que "On nous a demandé de changer notre méthode d'évaluation, de changer la grille d'évaluation, avec un objectif qui est tout sauf +sécurité routière+, puisqu'il faut dogmatiquement atteindre 66% de réussite au permis de conduite du 1er coup, quel que soit le niveau de l'usager", il n'en reste pas moins que ce résultat ne semble pas atteint. Et cet argument de la sécurité routière dont ils seraient les gardiens, il suffit de voir l'accidentologie (oh! l'affreux néologisme) des néo-conducteurs pour s'apercevoir que le filtre laisse passer beaucoup de "déchets".

 

Le problème de la sécurité routière ne passe pas par les examens, qui se passent sur des parcours appris par coeur selon le principe que l'examen produit la formation.

La sécurité routière passe par la sanction des erreurs, la formation de base sérieuse et abordable, la formation continue ouverte à tous et obligatoire dans des conditions bien définies, la surveillance médicale des conducteurs comme sont surveillés mécaniquement les véhicules. Et par l'interdiction de conduire effective imposée à ceux qui se sont rendus coupables de fautes graves - avec des solutions de substitution acceptables et organisées.

 

Mais tout cela a un gros inconvénient: il faudrait déplaire, et changer bien des habitudes.

 

Bon courage à toutes et tous.

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