Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog des moniteurs et des élèves
  • : Un blog pour les moniteurs, mais aussi pour les élèves conducteurs, pour permettre aux premiers d'exercer enfin librement leur métier (leur art!), et offrir aux seconds un enseignement de qualité, à moindre frais, dans une relation de confiance et de liberté.
  • Contact
14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 01:50

Il y aurait en France environ 1500 inspecteurs du permis de conduire, dont 70% (on est presque dans le monopole!) sont adhérents d'un  syndicat affilié à la confédération CGT-FO. Inutile de dire que  quand ce syndicat appelle à la grève, il y a toutes les chances pour que les candidats doivent remettre à plus tard leur tentative d'obtenir leur permis de conduire.

De leur côté, les auto-écoles vont tout faire pour que cette grève ait le moins de conséquences possibles, même si, au fond, en dehors de perturber les plannings, une grève des inspecteurs n'a pas que des conséquences dommageables.

 

Le problème est ailleurs, dans la formation payante des élèves, dans le bachotage auquel sont contraints les candidats, dans le monopole des auto-écoles qui sont les seuls interlocuteurs d'une administration complètement sclérosée et irresponsable (au sens propre du terme).

 

Si les inspecteurs du permis de conduire voulaient vraiment améliorer leur sort - et non pas gagner plus, revaloriser leur pouvoir d'achat et avoir plus d'argent à la fin du mois - ils commenceraient par s'interroger sur leur pratique, la nature des examens qu'ils font passer, et la qualité de la formation que prétendent donner (vendre conviendrait mieux) ces auto-écoles auxquelles ils n'ont rien à refuser.

 

 

Bon courage à tous.   .

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 19:43

C'est pour lundi prochain ! Dans cinq jours les routiers vont donc à nouveau manifester leur mécontentement devant l'évolution des conditions d'accès à une retraite pleine et entière.

 

Comme il fallait s'y attendre, pièce après pièce, le Code du travail et les Conventions collectives sont démontés, détricotés, désossés toujours dans le même sens, travailler plus longtemps pour une pension, de décotes en cotisations augmentées, toujours plus réduite, Ce qui rend le fameux slogan (Travailler plus pour gagner plus, ce qui n'avait aucun sens, hélas) encore plus amer pour ceux qui ont eu la faiblesse d'y croire, et ne fait que décupler la colère de ceux qui s'épouvantent à la seule idée qu'on ait pu y croire...

 

Nous savons bien, nous qui sommes aussi régis par la convention collective des salariés du transport, à quel point nos intérêts sont considérés comme quantité négligeable, mais presque chaque mois ou chaque semaine une nouvelle aggravation de nos conditions de vie est annoncée...

 

Il serait peut-être temps que, collectivement, nous prenions notre destin en main. Ensemble. Plutôt que ronger notre frein chacun de notre côté.

 

 

Bon courage à toutes et à tous.

Partager cet article
Repost0
26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 19:27

J'ai déjà évoqué ici ce blog d'un enseignant de la conduite qui diffuse des informations sur ce sujet qui le concerne directement, tout comme nous d'ailleurs. Je ne peux donc que vous renvoyer vers le dernier article paru, sans cacher qu'en fait d'article il s'agit plus d'un lien, tel quel, même pas accompagné d'un commentaire, qui n'aurait pas été de trop.

 

Le lien vous renvoie vers un article du site de l'Argus, un journal qui est totalement dédié à l'automobile sous toutes ses formes, et qui oscille entre support publicitaire et organe officiel des constructeurs et distributeurs automobiles. En un mot, ce n'est pas dans ce genre de publication qu'on vous conseillera de laisser votre voiture au garage et d'aller à pied chercher le pain frais du samedi matin, même au prix d'un quart d'heure de marche.

 

Régis Hulot s'est autorisé un commentaire que vous pourrez lire, commentaire qui, en effet, n'a rien de "scientifique" et qui semble avoir bien contrarié le maître des lieux.

 

C'est la sagesse populaire qui dit que la plus grande habileté du diable est de nous faire croire qu'il n'existe pas. En cette occurrence, on peut soupçonner que derrière les arguments du "journaliste", des "chercheurs" et autres "scientifiques" (et je ne parle pas des commentaires des visiteurs du site de l'Argus que je vous invite pourtant à lire !) pourrait bien se cacher un diable qui n'a d'autre envie que de nous faire oublier qu'il existe...

 

 

Bon courage à toutes et tous.

Partager cet article
Repost0
15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 21:21

Pour une fois, je ne vais m'exprimer ici qu'en mon nom propre pour dire que je n'irai pas manifester samedi contre le retrait des panneaux annonçant les radars sur les routes de France.

 

D'une part parce que je considère que, si cette affaire a été mal organisée, mal préparée, mal expliquée par les autorités, et mal acceptée par les automobilistes, cela ne vaut pas une manifestation.

 

D'autre part parce qu'il y a aujourd'hui des gens qui, en Europe, n'ont pas ce genre de problèmes... et je pense aux Grecs dont le niveau de vie va plonger dramatiquement, qui vont voir se développer une misère sociale (qui ne sera pas moins pénible au soleil) dont ont n'imagine pas ce qui l'arrêtera, dont le patrimoine - eau, autoroutes, téléphone, chemins de fer... - va être vendu au plus offrant (quand ce ne sera pas le "moins offrant", vu les circonstances).

 

Ils sont quelques dizaines de milliers dans la rue, quelques centaines de milliers un peu partout en Grèce, ce "indignés" qui ne veulent pas entendre parler du remboursement des pertes des banques par le travail des gens modestes qui, de toutes façons, n'ont jamais été invités au partage des bénéfices.

 

L'Irlande, le Portugal, l'Espagne, peut-être l'Italie. A quand le tour de la France? Et ce jour-là, aurons-nous le courage de l'indignation?

 

 

Bon courage à tous.

 

 

R. H.

Partager cet article
Repost0
23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 16:02

 

Le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités locales et de l'immigration (également chargé des cultes), dont j'ai oublié le nom et dont la personne, eu égard à nombre de ses plus récentes déclarations comme à ses précédentes fonctions, ne m'est guère agréable à évoquer, a décidé d'implanter sur nos routes et dans nos rues des "radars pédagogiques". Il semble que ces appareils sont peu ou prou semblables à ces "afficheurs de vitesse" qu'on peut voir dans certaines villes et qui indiquent la vitesse des véhicules et peuvent inciter à réduire une allure trop élevée.

Ce serait donc un millier de ces engins (déjà disponibles?) qui seraient installés sans délai sur les routes, afin de rappeler "pédagogiquement" la limitation de vitesse aux usagers. Il est vrai que cette limitation est si récente (plus d'un quart de siècle, sauf erreur) que bien peu d'automobilistes savent qu'elle existe...

 

Il ne s'agit évidemment pas de parler de cela, mais d'attirer le débat sur un autre terrain que celui sur lequel il était en train de se développer, à savoir la suppression pure et simple des grands panneaux annonçant la présence de radars, non "pédagogiques" ceux-là, dont le fonctionnement implique retraits de points et amendes. Il faut dire que, depuis pas mal de temps, les automobilistes avaient pris l'habitude de ralentir en voyant de tels panneaux, et de relancer leur véhicule ensuite – je veux parler de cette petite proportion d’automobilistes qui sont résolus à ne pas appliquer la règle commune.

Ces panneaux ne rendaient pas service qu'aux mauvais citoyens de la route. Nombreux sont ceux, en effet, qui en ont profité pour rectifier leur allure, souvent perdus dans la multitude de panneaux réglementant la vitesse, cette multitude, rarement justifiable, interdisant d'être toujours dans le strict respect de la règle.

Un exemple ? Quittez l’autoroute A23 (130 km/h) par une longue bretelle courbe (90 km/h) qui vous amène sur une route à deux chaussées séparées ((110 km/h). Trois allure différentes, le tout en 200 ou 300 mètres. Pourquoi ? Sur quels critères ? Dans quel but ?

Un autre exemple ? Dans la quasi totalité des cas, les panneaux de limitation de vitesse (souvent 90, plus souvent 70 ou 50 km/h) situés en sorties de périphériques ou d'autoroutes urbaines sont mal placés. Signaux de position, leur injonction s'applique dès l'endroit où ils sont implantés. Ce qui implique une ralentissement dans la voie principale, cause de bouchons au mieux, d'accrochages au pire (percussion par l'arrière), et la plupart des automobilistes ne respectent donc pas ce signal – imaginons un radar à un endroit pareil...

 

Pourquoi supprimer ces avertissements ? Pour relancer la lutte contre l'insécurité routière après les calamiteux résultats de ces derniers mois ? Certainement pas.

Plus sûrement pour tenter de faire rentrer, au prétexte d'une noble cause, un peu d'argent dans les caisses en pariant sur le fait que beaucoup de gens commettent involontairement beaucoup de petits excès de vitesse (j'en suis, assurément, et je le regrette), et que les récentes dispositions sur la récupération plus rapide des points perdus à petite dose (donc pour les petites infractions).

Et en espérant que d'ici le mois de mai prochain beaucoup d'autres sujets de préoccupation auront fait oublier cette petite manœuvre.

 

J'ai évoqué la pédagogie tout à l'heure. Étrangement, il semble bien que personne n'ai songé un seul instant à solliciter les auto-écoles. Peut-être parce que ce n'est pas là qu'il est le plus question de pédagogie...

 

 

Bon courage à tous et toutes.

Partager cet article
Repost0
17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 01:56

En cherchant qui avait voulu créer ce contrôle technique des conducteurs dont j'ai parlé hier, je suis tombé sur une proposition de loi [suivre d'un clic sur ce lien] de M. Vanneste (député UMP du Nord, 10ème circonscription) qui va dans ce sens... proposition de loi soutenue par Mme et MM. les députés R. Blum (UMP, Bouches du Rhone, 1ère), B. Sandras (UMP, Polynésie française, 2ème), J. Ceccaldi-Raynaud (UMP, Hauts de Seine, 6ème), P. Morel-à-l'Huissier (UMP, Lozère, 2ème), J.-M. Rolland (UMP, Yonne, 2ème), E. Mourrut (UMP, Gard, 2ème) et J.-P. Marcon (app. UMP, Haute-Loire, 1ère). Même si cette proposition (déposée en octobre dernier déjà) ne reprend pas les termes de ce que j'écrivais hier, elle va évidemment dans le même sens, sans préjudice évidemment de ce qui pourra en advenir dans les décrets d'application en cas de vote favorable (ce qui n'est pas acquis...).

 

J'ai donc écris à M. Vanneste, ainsi qu'à tous les co-signataires de cette proposition pour les remercier de cette initiative, dans les termes que vous trouverez ci-dessous.

 

 

 

Monsieur le Député,

 

Je me permets de m'adresser directement à vous à la suite de l'intervention de M. Vanneste, député du Nord, dans l’émission de télévision "Envoyé spécial" que j'ai eu la chance de voir il y a quelques jours et où était traité le sujet des personnes âgées considérées comme conducteurs ou conductrices.

 

Même si l'enquête en tant que telle était intéressante, j'ai trouvé que le propos était peut-être un peu trop restrictif (c'est certainement dû aux contraintes techniques du genre) en ce sens que, focalisé sur les personnes d'un certain âge, voire d'un âge certain, le véritable problème de la capacité physique et mentale à la conduite ne pouvait être posé dans toute son ampleur.

 

Ancien enseignant de la conduite, et toujours actif en tant qu'accompagnateur dans le cadre de l'AAC, je suis extrêmement sensible à toute initiative qui permettra de mettre un peu plus de sécurité sur les routes. C'est pourquoi je ne peux que me réjouir de la proposition de loi que vous avez déposée – des termes dans lesquels elle est rédigée – alors même que j'anime une association qui s'est donné pour but de permettre aux diplômés du BEPECASER d'enseigner en dehors du carcan imposé par les auto-écoles, et aux élèves de choisir librement leurs enseignants en se présentant comme candidats libres à l'examen (pratique et théorique).

 

Vous pouvez retrouver l'article que j'ai fait paraître sur mon blog après avoir vu cette émission (un clic sur ce lien), et vous rendre sur le blog de notre association (clic sur cet autre lien) pour trouver d'autres articles et découvrir notre travail et nos objectifs.

 

Veuillez croire, Monsieur le Député, à l'expression de notre meilleure considération.

 

 

Une première réponse est arrivée, de M. Vanneste, que je vous livre aussi.

 

Cher Monsieur,
Un grand merci pour votre message qui m'a permis de découvrir l'excellent travail que vous effectuez. En effet, le thème de l'émission était assez restrictif et ma proposition de loi ne vise pas particulièrement les personnes âgées. J'espère que celle-ci sera discutée très vite par le Parlement.
 En restant à votre disposition,
Bien à vous

  

Christian VANNESTE
Député du Nord
79, rue du Brun Pain - 59200 Tourcoing
101, rue de l'Université - 75007 Paris

www.christianvanneste.fr - facebook.com/christian.vanneste

 

 

 

 

Ne reste plus qu'à faire fructifier...

 

Et bon courage à tous.

 

 

PS Rien ne vous interdit de faire la même démarche, d'encourager par un message électronique tous ces députés qui agissent dans le sens que nous souhaitons, à qui nous aurons à demander leur appui pour nous libérer du carcan des auto-écoles.

Partager cet article
Repost0
16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 15:37

 

Nombreux sont ceux qui ont regardé, jeudi soir 12 mai, ce reportage diffusé par "envoyé spécial" sur les conducteurs âgés, première victimes et premiers responsables (avec les néo-conducteurs), semble-t-il, des accidents de la route, du moins quand on tient compte de leur part dans la population des conducteurs.

Le choc est un peu rude de voir ces grands-pères ou ces grands-mères, parfois très âgés, avoir même du mal à s’arrêter à l'endroit qui leur est désigné du doigt ou de la main par les gendarmes, et encore plus de mal à s'extirper de leur voiture. Et encore plus rude quand on voit que faute d'une vue acceptable, d'une ouïe suffisante, ou encore d'une capacité convenable à se mouvoir, l’un ou l’autre est responsable de la mort d'un autre usager qui n'avait, de son côté, commis aucune faute ou imprudence particulière. Se pose alors le problème de la capacité physique à la conduite, à partir d'un certain âge...

 

En France, la capacité physique ou mentale à conduire un véhicule n'est pas vérifiée, ni avant l'obtention du permis de conduire, ni après. Et ce n'est que dans des cas particuliers que cette capacité fait l'objet d'un contrôle, comme, par exemple, pour les conducteurs de transports en commun. Et encore, car on peut s'interroger sur la qualité de ce contrôle, qui permet de proroger presque indéfiniment les autorisations de conduire bien au-delà de 70 ans. Bien peu de gens, en effet, savent que leurs enfants partent en voyages scolaires dans des autocars conduits par des grands-pères dont les qualités d'endurance, ou la vision de nuit ne sont pas contrôlées in situ.

Il y a quelques années, une loi a failli être votée, qui aurait institué un examen médical des conducteurs tous les dix ans, et un contrôle tous les trois ans à partir de 70 ans. Mais le gouvernement de l'époque (c'était, sauf erreur, en 2003) avait brutalement battu en retraite, s’apercevant certainement que ce contrôle pouvait priver de leur permis de conduire quelques hauts personnages, et soumettant aussi à cette contrainte le président de la république de l'époque qui venait d'avoir 70 ans en novembre 2002... Et on en est resté là.

 

Tout le monde le sait ou l'imagine, les conducteurs âgés n'ont plus ni leurs yeux, ni leurs oreilles de leur jeunesse. Vieillir fait partie de la vie, et l'usure est un des privilèges de la vieillesse. De plus, comme nul n'a jamais su (en dehors des discours, des études, des colloques, des tables rondes, des rapports...) comment assurer ce fameux (et fumeux) continuum de la formation des conducteurs, ceux qui ont eu leur permis il y a maintenant quarante ou cinquante ans (ce qui est le cas du rédacteur de cette note) sont souvent bien en peine de déchiffrer les multiples et nouveaux panneaux qui ont été disséminés, souvent avec excès, sur les routes de France, au prétexte d'information et de réglementation. Qui a dit que trop d'information tue l'information, et que le mieux est l'ennemi du bien ? Et, pourquoi ne pas en parler, les gens de bonne volonté qui offrent des cours de remise à niveau n'ont parfois qu'une très vague notion de la différence qui existe entre faire bachoter des élèves de dix-huit ans pour leur faire réussir l'examen pratique du permis de conduire, et donner à des personnes pleines de bon sens, de bonne volonté, et riches d'une longue expérience les moyens simples pour améliorer leur sécurité quotidienne et celle des autres usagers – je pense à la façon de passer les sens giratoires à la mode "examen", particulièrement inadaptée à ce type de public.

 

Le problème n'est pas celui des vieux, ou celui de la sécurité routière, mais celui de la santé publique.

On ne peut considérer que deux attitudes : soit tout un chacun est naturellement apte physiquement et mentalement à conduire un véhicule et il n'y a rien à vérifier (même pas par la lecture d'une plaque minéralogique le jour de l'examen), soit la conduite requiert un certain nombre de capacités physiques et mentales qui doivent être vérifiées. C'est le cas pour tout conducteur de poids-lourd dont la carrière se fera à transporter des matériaux de construction, biens infiniment plus précieux que les femmes et les enfants qu'on trouve dans les voitures particulières.

On peut alors imaginer un système comparable à celui de certains de nos voisins comme la Suisse, présenté dans le reportage. Avant de passer l'épreuve pratique, tout candidat passerait une visite médicale : vue, ouïe, système cardio-vasculaire, qualité des réflexes, mobilité, et aussi prélèvement sanguin permettant de faire nombre d’analyses à titre préventif dans des domaines variés (taux de sucre, cholestérol, et divers marqueurs dont la liste m'échappe – je ne suis ni médecin, ni biologiste). Excellente occasion de déceler un certain nombre de situation cachées et potentiellement dangereuses (on dit qu'il y a en France 50.000 séropositifs qui s'ignorent), ou lutter contre des comportements particulièrement dangereux au volant (alcoolisme, drogues plus ou moins douces). Passer le permis, ce serait donc subir, pour son bien et celui des autres, un check up complet qui permettrait d'agir préventivement si nécessaire.

Tous les cinq ans, jusqu'à 50 ans, puis tous les deux ou trois ans, voire tous les ans au fur et à mesure de l'avancée en âge, une visite médicale de contrôle permettrait une surveillance sérieuse de l'état de santé des conducteurs, et globalement d'une grande partie de la population à moindre frais, la prévention étant toujours plus économique que les soins. Songeons, par exemple, aux dépistages systématiques de cancers qui peuvent être faits à cette occasion.

 

Évidemment, un tel système privera de leur permis de conduire un certain nombre de personnes qui "n'auront rien fait de mal", tout comme sont aujourd'hui privés de leur permis de conduire ceux qui ont commis des infractions graves ou à répétition.

Et il faudra bien trouver une solution à cet inconvénient dans une société qui a tout misé (bêtement, il faut bien le dire) sur la propriété et l'usage personnels de la voiture individuelle, ceux que la maladie ou l'âge privent du permis n'étant pas interdits ipso facto de déplacement. Les habitants des grands centres urbains imaginent mal en effet la vie dans ce qu'on appelle "les campagnes", ces lieux où ne passent pas les transports en commun, et où on est de plus en plus à une bonne heure à pied de la première baguette de pain, ou à une demi-heure de voiture du premier médecin ou du premier bureau de poste.

 

C'est là que pourrait intervenir la notion de transport individuel public, par opposition au transport individuel privé (la voiture de M. Toulemonde) et au transport en commun (bus, tram, métro, etc.). On peut dire également "taxi", mais vu sous un autre angle que celui de la limousine coûteuse à la puissance si souvent inutile qui n'a d'autre but que de se démarquer du "commun", du petit peuple qu'éclaboussent les roues du carrosse. Le taxi (à condition de sortir d'un statut qui sera bientôt centenaire, preuve de sa "modernité") peut devenir alors une alternative utile, efficace, souple, offerte à la disposition de ceux qui ont occasionnellement besoin d'un véhicule (et qui, souvent, ne parcourent pas plus que quelques milliers de kilomètres par an), à un prix qui de toutes façons ne peut être supérieur au coût réel de la voiture dont on est propriétaire mais dont on a un si petit usage...

Le développement volontaire et global d'une telle alternative à la voiture personnelle serait aussi le moyen de développer la profession de chauffeur, organisée sous forme associative ou coopérative, le but n'étant pas de dégager des bénéfices au profit d'un ou plusieurs investisseurs, mais d'offrir un service au plus juste prix tout en garantissant une rémunération à des professionnels qualifiés.

 

 

Bien entendu, tout cela est entre les mains des pouvoirs publics et du législateur. Quand le second aura trouvé à la fois le temps et le courage (il en faut, pour risquer de mécontenter les électeurs) de mettre en place ici ce qui fonctionne si bien là-bas, les premiers pourront alors encourager les initiatives locales qui offriront à la fois plus de sécurité et plus de sérénité à l'ensemble de la société, tout en lui permettant de substantielles économies.

 

Mieux pour moins cher, que demander de plus ?

Partager cet article
Repost0
16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 10:36

Les dernières statistiques publiées par les services gouvernementaux nous annoncent une triste nouvelle: depuis trois mois, la sécurité se dégrade sur les routes françaises, par rapport à ce qu'elle était il y a un an, et c'est surtout une catégorie d'usagers qui voit sa situation se détériorer dans des proportions alarmantes, celle des motards.

 

Je ne vais pas m'attarder sur la manière dont se comportent un certain nombre ce conducteurs de motocyclettes (de plus ou moins 125 cm2, même si cette limite est battue en brèche par l'arrivée de nouveaux tricycles ou quadricycles), mais force est constater que leur formation d'une part, leurs pratiques d'autre part ("exigeons de pouvoir remonter les bouchons entre deux files de voitures"), ou encore le comportement des "forces d l'ordre" ou des autorités à leur égard ne sont pas de nature à leur apprendre la sagesse et la retenue...

 

Il n'en reste pas moins que le cercle vertueux sur lequel nous croyions pouvoir compter semble de plus en plus fragile, que les récents aménagements sur le permis à points ont été bien "compris" par certains automobilistes (certains seulement, et pas les meilleurs!), et que la perspective des prochaines élections présidentielle et législative avec son espoir d’amnistie possible commence à faire effet.

 

Le jour où on ne votera plus avec son permis de conduire, les choses changeront peut-être. A moins que ce soit le passage du litre d'essence à 2 euro, mais de ce côté là, je n'y crois pas trop.

 

 

Bon courage à tous et toutes.

Partager cet article
Repost0
16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 19:43

 

Mon conjoint, dont les coordonnées figurent parait-il dans environ 600 à 900 fichiers (estimation de ceux qui se demandent s'il serait encore possible de passer dans la clandestinité) comme la plupart des gens, reçoit il y a quelques jours une grande enveloppe de la sécurité routière qui contient, entre autres, deux pages de questions des plus passionnantes.

 

 

20110217. PR2Comme je ne veux pas garder cela pour moi, je vous invite à cliquer sur chacune des vignettes, ce qui vous donnera accès à deux fichiers .pdf que vous

pourrez imprimer, remplir, et renvoyer au siège de l'association (accompagné d'un chèque d'adhésion – oui, je suis obsédé par cela, je sais). Si vous êtes assez nombreux à faire cet envoi, je publierai les résultats.

 

20110217. PR1 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon courage à toutes et tous.

Partager cet article
Repost0
14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 08:02

C'est assez rare, cela n'en a que plus de valeur. Je veux ici rendre hommage à une auto-école, et en particulier à son "exploitant" - malgré ce bien vilain mot.

 

C'est une jeune fille de 22 ans. Elle s'était inscrite, en 2006, dans une auto-école du midi de la France et dont l'enseigne dit bien clairement qu'elle couvre l'intégralité du territoire, y avait passé et réussi l'examen théorique, puis y avait passé trois fois, et trois fois en vain, l'épreuve pratique. Une première fois, pas vraiment prête et capable de réussir, une seconde, considérée comme trop "brutale", une troisième, considérée comme trop peu "dynamique". Ce qui pose quelques questions et sur la formation reçue, et sur les critères retenus par les examinateurs.

Bref, aujourd'hui, il faut tout reprendre à zéro, le bénéfice du code étant lui-même perdu.

 

Donc, se réinscrire dans une autre auto-école d'un autre département du fait d'un déménagement, après la fin des études et avec l'entrée dans la vie dite active.

 

On sait bien toutes les difficultés qu'il y a à trouver une auto-école, après en avoir quitté une autre. Le plus souvent, on trouve "porte de bois" quand, venant d'ailleurs et après un échec, on cherche tout de même à passer son permis de conduire. "Pas assez de places d'examen", "trop peu de places même pour mes propres élèves", c'est le plus souvent le discours entendu, à moins d'accepter de payer des frais dits "de transfert de dossier" dont on a bien du mal à comprendre de quelle façon ils multiplient les places d'examen disponibles. De toutes façons, et sans aller chercher plus loin, on est taxé d'un forfait de base, ce qui, souvent, ne correspond que de très loin aux besoins réels.

 

Que s'est-il passé ici? Tout d'abord, la future élève n'a pas été automatiquement éconduite, et on ne lui a pas davantage demandé des "frais de transfert". Mieux encore, on lui a proposé de résoudre, directement avec la préfecture, un problème administratif né du travail mal ou pas fait par la préfecture du département d'origine. Et elle attend le résultat de la démarche sous quelques jours.

Certes, elle a dû payer un "forfait code", mais à chaque fois qu'elle va à l'auto-école pour s'entrainer, c'est le patron qui est là, avec les élèves, corrige, explique, éclaire par ses connaissances et son expérience, ce qui est tout de même plus agréable que le DVD. Et comme elle a des horaires un peu compliqués du fait de son domaine professionnel, on lui prête évidemment quelques disques pour qu'elle continue à travailler à la maison.

Pour la pratique, si elle arrive à prouver (la précédente auto-école "croit avoir égaré" son livret d'apprentissage, et est bien incapable de fournir un planning) qu'elle a déjà conduit plus de 20 heures, elle n'aura à conduire, et à payer, que le nombre d'heures nécessaire et suffisant pour atteindre le niveau de l'examen, en bénéficiant parallèlement de la conduite supervisée.

 

Voilà. Tout cela paraît tellement simple. Et pourtant tellement rare...

 

Bon courage à toutes et à tous.

 

 

 

PS Je n'oublie pas mon rappel. Soyez le prochain ou la prochaine à m'envoyer votre bulletin d'adhésion, ce que viennent de faire deux personnes samedi dernier. Et notez que se prépare déjà notre assemblée générale annuelle, à la fin du printemps 2011.

Partager cet article
Repost0