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  • : Le blog des moniteurs et des élèves
  • : Un blog pour les moniteurs, mais aussi pour les élèves conducteurs, pour permettre aux premiers d'exercer enfin librement leur métier (leur art!), et offrir aux seconds un enseignement de qualité, à moindre frais, dans une relation de confiance et de liberté.
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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 12:27

Pour mon grand retour aux manettes de ce blog -- qui semble avoir du mal à se passer de ma prose, je voudrais vous parler tout d'abord d'une expérimentation qui commence ces jours-ci dans les rues de cette bonne ville de Nantes dont le maire, farouche adversaire du cumul des mandats, des fonctions, et des indemnités, est aussi député, président d'un tas de choses localement et nationalement, sans compter tout ce qui ne se voit pas et à quoi on n'a pas envie de penser.

 

 

20110409. DSCN2630

Ainsi donc, on expérimente. Quoi? le "tourne-à-droite" pour les cyclistes aux feux rouges quand ils n'ont donc pas à couper une file de voitures, mais seulement le cheminement des piétons qui traversent à leur tour. Première contradiction?

 

Et c'est ainsi qu'ont fleuri des panneaux dont voici une photographie.

 

 

Nous nous trouvons ici à une bonne cinquantaine de mètres d'un carrefour, d'une intersection, et les cyclistes (seulement les cuclistes) sont prévenus qu'ils pourront tourner à droite même si le feu est rouge, à condition de prenfdre toutes les précautions nécessaires, ce qui va plutôt de soi.

 

 

 

 

20110409. DSCN2631 

 

 

 

 

 

Comme on le voit mieux ici, il ne s'agit que d'un test.

On pourra noter qu'il est assez amusant de voir "tester" ici une solution depuis bien des années adoptée dans de nombreuses villes de France et de Navarre, pour ne pas dire d'Europe. Comme quoi il ne suffit pas d'être la "capitale verte de l'Europe pour l'année" pour savoir ce qui se passe ailleurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20110409. DSCN2632

Arrivé sur place, voici comment se présente la chose.

 

Sur le poteau qui supporte le feux tricolore, on a fixé un panneau qui n'est pas un panneau de danger puisque la pointe est en bas, mais quelques chose qui ressemble au panneau "cédez le passage". A l'intérieur, la silouhette d'un vélo... qui pourra désormais, à cet endroit, à cet endroit seulement (qui a choisi, comment, pourquoi?), tourner à droite quand le feu est rouge sans encourir les foudres policières (90 euro d'amende, sermon, menace éventuelle d'un retrait de points au permis de conduire).

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n'est pas mauvais de préciser que cette tolérance (un mot et un concept que nous adorons, puisqu'il est la source de l'arbitraire) est étrangement répartie. Sur les quatre voies qui viennent se croiser ici, et où on aurait pu, pour peu d'argent et le plus grand bénéfice de tous, installer un giratoire, deux seulement sont ainsi équipées et signalées aux cyclistes. Pourquoi pas les deux autres? Une bonne question à poser aux techniciens qui savent, sans aucn doute.

 

 

Bon courage à toutes et tous.

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 02:37

Il faut bien veiller à ce qui est publié sur le web, pour éviter d'être induit en erreur par des informations imprécises ou mal vérifiées. Par exemple, depuis le temps que je cherche des précisions sur la réforme du BEPECASER qui, dit-on, devrait entrer en vigueur pour la session 2011-12 (examens passés en 2012?), je n'ai rien trouvé de fiable, et il va falloir que j'aille aux sources locales et administratives pour en apprendre un peu plus. Dès que cela sera fait, j'en ferai profiter les visiteurs de ce blog.

 

Il en est de même de l'enseignement de la conduite à titre gratuit, dont je vous ai déjà parlé ici. Il y a deux ou trois jours, je trouve sur un forum quelqu'un qui dit que, pour enseigner la conduite à titre gratuit, il faut soit avoir le BEPECASER, soit répondre aux critères de l'arrêté du 18 juin 2010!

Mon sang ne fait qu'un tour! Car, cet arrêté est suspendu depuis novembre dernier, suite à la décision du Conseil d'État dont j'ai également parlé. De lien en lien, rien pour penser que le fameux arrêté à été remis en vigueur, avec quelques modifications pour se conformer un peu plus au droit, et un peu moins aux desiderata des auto-écoles qui n'avaient, à travers ce texte, pour objectif que de tordre le cou aux loueurs de voitures à doubles commandes.

 

Sûr de mon fait, j'envoie un mot à une personne dont je vous conseille d'aller voir, au moins par curiosité, le site. Et j'ai dans les heures qui suivent, sa réponse, que je vous livre:

 

Merci pour l'information, je ne connais pas ton nom mais je pense que nous
avons les mêmes intérêts tout au moins en ce qui concerne ce statut.

Je t'ai mis un lien depuis mon site vers ton blog car je suis persuadé que tu peux apporter pas mal
d'informations utiles a la communauté

Cordialement, José.

José Marinho est un de nos collègues qui a fait le choix, fort de son expérience professionnelle, de ses compétences et de son dynamisme, de devenir moniteur indépendant. Très précisément, de cesser d'être salarié d'une auto-école pour devenir travailleur indépendant (sous le statut d'auto-entrepreneur, me semble-t-il) et de proposer ses services aux auto-écoles qui peuvent avoir des besoins ponctuels (quelques heures, quelques jours) de personnel, ou qui cherchent un formateur pour une prestation particulière (faire passer un "examen blanc" avec un moniteur connu de l'élève ne sert à rien, et une personne inconnue peut beaucoup plus utilement jouer le rôle de l'examinateur).

 

Si nos démarches sont parallèles, elles ne sont pas identiques. José reste dans le strict cadre de la législation actuelle (auto-école, local, agrément, etc.) et ne travaille pas directement avec des élèves qui seraient ses propres clients. S'il souhaite, j'imagine, une modification des règles de fonctionnement, il ne semble pas les espérer pour un proche avenir.

 

De notre côté, nous œuvrons pour que puisse coexister le système actuel (qui est pourtant loin d'avoir fait ses preuves pour des raisons mille fois exposées ici) et un enseignement librement donné par des professionnels diplômés à des élèves préparant librement un examen où ils auront le joli statut de "candidats libres", par opposition aux candidats "prisonniers" des auto-écoles.

Notre but est double.

Nous voulons que les enseignants cessent d'être les employés taillables et corvéables à merci des exploiteurs, pardon, des exploitants d'auto-écoles, qui bénéficient d'un agrément comme d'autres d'une Licence IV. Nous ne voulons plus être les auxiliaires, silencieux et consentants contre leur gré, de pratiques dénoncées depuis des années, sans que personne n'ait le courage de prendre les mesures brutales nécessaires.

Nous voulons parallèlement redonner toute leur liberté aux élèves,

c'est à dire la liberté de changer d'auto-école et donc d'enseignant(s) s'ils ne reçoivent pas un enseignement satisfaisant,

la liberté de ne plus avoir à subir le chantage des prétendus "frais de transfert de dossier" qui les transforme en source de profit pour les auto-écoles,

la liberté de déménager sans que cela leur pose d'insurmontables problèmes de réinscription car les auto-écoles se considèrent comme "propriétaires" des (toujours rares, mais est-ce si vrai?) places d'examen,

la liberté d'interrompre leur formation si nécessaire sans avoir à subir les frais de prolongation de forfaits dont le seul but est de générer des profits sans justification,

la liberté de choisir de recevoir de vrais cours de code avec des enseignants diplômés et non d'assister à des projections de diapositives sans correction, sans explications sérieuses,

la liberté d'avoir des leçons de conduite sérieuses et non plus des bachotages répétés sur les trop fameux "parcours d'examen",

la liberté, enfin, d'être considérés comme des adultes responsables, d'eux-mêmes, de leur formation, de leur conduite, de leur résultat, dans la perspective d'être des conducteurs dignes de ce nom.

 

On ne va pas oser dire que nous seuls avons raison, et que notre collègue José n'a rien compris qui, comme quelques autres, travaille pour le compte des auto-écoles. Mais on peut penser tout de même que sa démarche personnelle, qui répond à ses besoins propres, pourrait certainement trouver son plein épanouissement dans un changement de la réglementation ouvrant l'activité "indépendante" aux particuliers.

 

 

Bon courage à tous.

 

 

Adhérer à notre association est facile. Il suffit de se rendre à cette page et de suivre les instructions.

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 19:10

Cinquième séance accompagnée.

 

 

N'allez pas croire que j'ai abandonné mon Padawan à son triste sort. Nous avons, ces derniers temps, repris le volant à deux, et constaté que ce qui paraît acquis demeure fragile, et que seule la pratique répétée, constante, presque opiniâtre permet d'ancrer les automatismes dans les mains, les pieds, ou le cerveau. Écrire cela, c'est aussitôt penser à cette étrange méthode aux dires de laquelle tel geste, telle attitude, tel comportement, ou encore telle procédure peur être dans un premier temps "abordée", puis être "travaillée", et enfin "acquise", ce qui permet de passer à autre chose puisque le comportement observable a démontré l'acquisition une bonne fois pour toutes. Passons sur cette allusion à cette méthode, la pédagogie par objectifs, dont vous savez quelle détestation je lui voue.

 

Nous voici donc dans la voiture.

Installation plutôt laborieuse.

Départ frein à main serré. Ça avance pourtant, mais on cale au premier stop 50 mètres plus loin. C'est l'accompagnateur qui attire l'attention sur ce signal rouge au tableau de bord.

Et tout au long du chemin, on va constater que bien des choses ne vont pas très bien, placement sur la chaussée, pré-sélections des voies, allures, lecture des panneaux... Le signe d'un entrainement insuffisant, tout simplement.

 

Et, une fois de plus, il faudra à nouveau tenir compte de ce qui n'a pas été enseigné à l'auto-école, et qui paraît tellement indispensable... comme une procédure simple et efficace pour faire un créneau.

Je ne veux pas dire ici que Alphonse ne sait pas garer la voiture le long d'un trottoir, mais qu'il ne connaît pas une procédure qui lui permette de répondre correctement et efficacement à la demande qui pourra lui être faite le jour de l'examen – et qu'il se fera à lui-même des dizaines de fois quand il conduira: "arrêtez-vous et faites un créneau dès que cela sera possible".

 

Savoir rouler à vitesse lente, très lente (souvent dans le premier rapport), clignotant allumé, pour voir à temps la place libre, s'arrêter à hauteur de cette place pour se garantir la possibilité de reculer, avancer de quelques mètres pour préparer la manœuvre, savoir deviner où se trouve la roue arrière droite pour la faire pivoter autour du pare-chocs de la voiture derrière laquelle on s'arrêtera, assurer la mobilité du volant, tenir compte des résistances à l'avancement (roues braquée, ou roues dans l'axe de la voiture) et de la pente de la chaussée, replacement en ligne droite, et roues dans l'axe...

 

Une belle occasion de découvrir tout ce qui reste à acquérir. On en reparlera.

 

Un dernier mot. Incontestablement, les centaines de kilomètres sur autoroute ne sont pas le meilleur moyen de s'aguerrir pour la conduite en ville. Ce n'est pas grave, il faut juste y penser.

 

 

Et vogue la galère. Car il (ne) s'agit souvent (pas toujours) de galère.

 

(La suite très bientôt)

 

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 20:04

 

Je viens de vous parler de ce site du gouvernement de l'Ontario, sur lequel on trouve un guide officiel de l'automobiliste.

 

Parmi ce qu'on peut lire, je vous propose de vous attarder sur cette page qui donne quelques conseils pour choisir une école de conduite.

Vous noterez que, dans cet état du Canada qui revendique le meilleur score d'Amérique du nord dans le domaine de la sécurité routière, on peut très bien apprendre à conduire avec son père, sa mère, ses frères et ses sœurs (oooh oooh, ce serait le bonheur) à bord de la voiture familiale (dépourvue de doubles commandes, bien sûr).

On peut également passer par des enseignants professionnels qui, face à cette concurrence qu'on considérerait comme "déloyale" en France, se doivent d'offrir une qualité de service nettement au-dessus du "tout venant" et non pas se contenter de "l'à peu près" qui est si souvent le norme chez nous.

 

La liste des critères à prendre en considération me semble de nature à faire frémir plus d'un "exploitant", même dûment agréé.

 

A méditer. Et bon courage à toutes et à tous.

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 19:03

 

Si vous tapez cette expression (le titre de cet article) dans votre moteur de recherche (qui peut être GOOGLE), en dehors d'être dirigé (dès la page 3 !) vers un excellent site que vous connaissez parfaitement, vous trouverez les références d'un site du gouvernement de l'Ontario (rappelons que le Canada est un état fédéral, comme les États-Unis, le Mexique, ou encore le Brésil) qui donne tous les renseignements administratifs possibles sur l'obtention du permis de conduire, ainsi qu'un certain nombre de conseils appartenant au Guide officiel de l'automobiliste.

 

Quel que soit le point de vue adopté, c'est extrêmement intéressant et instructif, dans la mesure où il s'agit tout simplement d'un cours, d'un enseignement de la conduite sous la responsabilité gouvernementale, ce que la République française semble avoir renoncé à faire en le transférant à l'initiative privée. Beaucoup d'entre nous, enseignants comme élèves, enrichiront leurs connaissances en fréquentant un tel site.

 

Bonne lecture, et bonne navigation (et bon courage à toutes et à tous).

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 20:51

 

L'apprentissage de la conduite sur voiture automatique (à boite de vitesse automatique, sans pédale d'embrayage) n'a jamais eu bonne presse dans le petit monde des auto-écoles. Les moniteurs, qui se veulent amateurs de mécanique, et à l'occasion de séances de "vroum vroum" tout en ne dédaignant pas la pointe de vitesse (non autorisée) quelle que soit la route, aiment bien qu'on ait du plaisir à la manipulation du levier de vitesses.

 

Aussi, il est toujours intéressant d'aller voir comment est traité le sujet sur les forum.

 

Voici un exemple... (la suite est ici)

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 16:43

 

Nous ne manquons pas de pétrole, et nous pouvons même parier que cette génération, celle des gens nés pendant les années '80 et qui feront une carrière dans l'enseignement de la conduite des automobiles pourront continuer à s'asseoir aux double commandes de voitures à combustion interne et à embrayage commandé. A condition, évidemment, d'y mettre le prix. Du pétrole abondant, en effet, mais "au prix du marché", c'est à dire au prix d'un carburant accessible simultanément à quelques centaines de millions de nord et sud-américains, européens, africains, et asiatiques... Aujourd'hui, dix litres de gas-oil pour une heure de SMIC, demain un seul litre ?

 

D'où l'idée de la voiture équipée d'autres types de moteurs, et en particulier du moteur électrique. Alors, à quand l'auto-école électrique, débarrassée de son embrayage à pédale, enfin dotée d'un moteur efficace et performant, silencieuse et souple, tournée vers l'avenir des néo-conducteurs et non vers le passé des formateurs.

 

C'est pourquoi je vous conseille vivement la lecture de ce très intéressant article sur le site qui avait droit, il y a quelques heures, à la "une" du portail d'over-blog.

 

Bonne lecture, et bon courage.

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 16:02

On nous dit que, pendant l'examen du permis de conduire, on tient compte de la capacité du candidat à pratiquer une conduite plus économe, plus apaisée, en un mot ce que certains appellent l'éco-conduite.

 

Honnêtement, je veux bien le croire, mais un certain nombre d'exemples montrent que cet apaisement n'est pas encore dans tous les esprits.

"Démarrez rapidement pour dégager le carrefour"

"Atteignez sans tarder les vitesses autorisés"

Voilà deux exemples de phrases, de conseils qu'on entend pendant l'examen pratique, qui ne vont pas précisément dans ce sens. On doit dire qu'on est loin de l'apaisement, et plutôt dans la recherche de la pure performance, de cette prétendue efficacité qui fait tant de dégâts sur les routes, en particulier chez les motocyclistes.

 

En Europe, la FIAT (la fabrique italienne d'automobiles de Turin) fait partie des constructeurs qui ont pris, chacun à leur manière, conscience de l'intérêt de l'éco-conduite, parallèlement aux recherches techniques devant améliorer le rendement des moteurs (même s'il y a là des limites infranchissables). C'est ainsi qu'a été mis au point un système d'aide aux conducteurs, une sorte de coachnig qui doit aider chacun, en enregistrant son type de conduite, à modifier ses habitudes et à adopter des comportements plus conformes à l'éco-conduite.

 

Ainsi, plutôt que d'aller chercher des solutions coûteuses (voir page 9 du document) pour réduire les consommations comme les moteurs hybrides (qui sont vraisemblablement une forme d'impasse), la FIAT fait le pari d'arriver à des résultats comparables par l'éducation des conducteurs.

 

Un pari intéressant, et qui ne peut que nous intéresser, nous dont la formation est le métier.

 

 

Bon courage à tous.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 20:11

Mon correspondant nouvellement titulaire du permis de conduire, dont je vous ai parlé il y a très peu de temps, m'envoie un dernier message que je trouve plein de sagesse. Avec son accord, en voici un extrait :

 

...et vous devez être très sollicité par des gens comme moi, en errance par rapport à leur permis ou desespérés par le fait de se sentir "pris en otage" par certains escrocs.  Vous avez été là quand j'en avais besoin et pour moi, c'est la seule chose qui compte. Je reste persuadé que l'obtention du permis est un apprentissage  "intime" et que même si les conseils, les avis sont utiles, c'est à l'apprenant de faire le chemin et de se donner les moyens pour y arriver. Evidemment, si l'environnement (auto-écoles, préfectures, examinateurs) participe à la recherche de cette réussite, c'est bien mieux ! Et la qualité de l'enseignement rejoindrait l'efficacité; Mais cela ne se passe pas comme cela de nos jours et c'est bien dommage.

 

Cette compréhension que l'obtention du permis est un apprentissage "intime" et que même si les conseils, les avis sont utiles, c'est à l'apprenant de faire le chemin et de se donner les moyens pour y arriver est une grande chance, et a certainement balisé le chemin de la réussite. Mon seul souhait, ce soir, serait que toutes les auto-écoles passent un peu de temps à expliquer cela à leurs élèves.

 

Bon courage à tous.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 08:51

Je me rappelle que nous nous étions parlé au téléphone il y a quelques mois, et qu'il était plus que temps de remonter le moral à cet apprenti conducteur un peu hors normes, du moins hors de ce que les auto-écoles veulent considérer comme la norme.

Il faut dire qu'il n'est pas très bien considéré d'avoir attendu jusqu'à 40 ans pour apprendre à conduire. On est reçu comme une sorte d'OVNI (ou d'UFO) dans les auto-écoles, sans parler du regard posé sur vous par les inspecteurs, les légendes les plus folkloriques courant sur tous ceux qui n'ont pas eu envie ou besoin de passer leur permis dès leur dix-huitième anniversaire. On s'amuse volontiers en effet de ces femmes qui, à cinquante passés, se trouvant (souvent involontairement) seules, viennent s'inscrire en auto-école pour pouvoir utiliser la voiture désormais immobilisée dans le garage depuis le départ du mari, on s'énerve de ces institutrices, de ces infirmières (toujours et encore des femmes, la testostérone est en vente libre dans ce monde-là) qui passent leur temps à poser des questions car elles "veulent comprendre ce qui se passe" et ne se contentent pas d'exécuter ce qu'on leur demande. Il est vrai que la fameuse "pédagogie par les objectifs" privilégie la bonne exécution au détriment de la compréhension.

 

Revenons à notre candidat, qui m'annonce avec la joie qu'on imagine et une fierté bien justifiée qu'il vient d'obtenir le permis de conduire. Il fait un point très précis, très clair de la manière dont les choses se sont passées depuis cet été, son passage dans une autre auto-école, les deux dernières heures à reconnaître le parcours probable, et le passage de l'examen pendant lequel l'attitude de l'examinateur, y compris son intervention physique, démentent la prétendue neutralité qui doit être la règle, ainsi que le fait que "toucher le volant" soit "éliminatoire".

 

Ce trop long préambule posé, je vous laisse lire le message que je reçois, compliments compris.

 

 



Bonjour,
Je pense (j'espère) que vous vous rappelez de moi. Le bordelais de 40 ans prenant la mesure de la mafia organisée qu'organise certaines auto-écoles. Vous m'avez écouté et conseillé et cela m'a permis d'aller de l'avant. Pour mémo, Juillet, j'échoue pour la 2nde fois à l'examen pratique. L'été et la colère passée, j'ai suivi vos conseils. Un bilan par une autre auto-école (l'instructeur, un jeunot d'une trentaine fut épaté par ma conduite souple, efficace... sans me vanter, je suis un conducteur simple et prudent). A la fin, lui me disait prêt plus que la moitié des candidats qu'allait présenter à son auto-école au prochain permis. Par confort, j'ai pris 2 heures avant de me présenter. Sur le parcours de mon examen afin de me familiariser avec les lieux. Quelques manœuvres et rappels, je me sens prêt. Samedi matin, huit heures, je suis le premier candidat. Il pleut et il fait nuit. L'examen se déroule bien, et je gère mes nerfs malgré les remarques acides de l'examinateur, ses soufflements exaspérés, ses reproches sur le ton d'un papa mécontent... Vers la fin, en sortie de rocade, le soleil naissant fait briller la route humide. Les marquages disparaissent et l'examinateur touche le volant pour me remettre sur la droite en me disant de respecter ma voie et les marquages. J'objecte sur la visibilité nulle. Dans ma tête, l'échec est installé et je sais que c'est raté, encore une fois. Je termine l'examen par une marche arrière en ligne droite, approximative, genre "je m'en fous". Questions intérieur (les buses) et extérieur (liquide de refroidissement). Je rentre chez moi. J'annonce auprès de ma famille, de mes amis, mon pessimisme sur le résultat de ce nouvel essai. Je n'attends pas le résultat, sur de mon échec. Le pli vient d'arriver ce soir.
L'avis es favorable. J'ai mon permis (tout juste; 20 sur 30).
Au delà de la joie et de la fierté qui m'anime depuis ce soir, l'obtention du permis m'a fait apparaître son côté très versatile. Après tout, il est au "bon vouloir" de l'examinateur, de son humeur, de ses directives peut-être. Ses remarques et soufflements ne sont-ils pas un stress-test pour le candidat ? Quand l'examinateur touche le volant, c'est éliminatoire, non ? C'est ce qui se dit, en tout cas. Enfin, le champagne a coulé et j'enterre un vieux serpent de mer. Ce permis, je vais tout faire pour le garder ;)
Merci de m'avoir écouté, cela m'a aidé dans une période de crise et de découragement. Sachez que vous faites des choses utiles et éclairantes pour les autres. Je suis heureux d'avoir croisé votre route et je souhaite la vôtre longue et remplie de félicité.

 

 

 

Cela peut faire plaisir, non ?

 

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