On en a parlé, beaucoup, trop, je n'en sais rien...
Si on pense que montrer la violence, la souffrance, le chagrin, un peu à l'instar de ce qu'en dit Jules Barbey d'Aurevilly selon qui “ une peinture et toujours assez morale quand elle est tragique et qu'elle donne l'horreur des choses qu'elle retrace ”, cité par H.-G. Clouzot, en exergue de son film Les Diaboliques, d'après le roman Celle qui n'était plus, de Boileau et Narcejac.
Il n'empêche que je me demande quel effet peut avoir sur une jeunesse qui n'a de la mort, ou de la souffrance, qu'une idée lointaine – et c'est bien pour cette raison que ce sont des gosses de 20 ans qui vont, tout joyeux, à la guerre, et non des hommes mûrs. Je me demande également de quel poids pèse ces images, si souvent et si lourdement démenties par le discours commun, y compris celui de ceux qui ont pour mission d'enseigner les comportements vertueux sur la route.
Plutôt que d'images-choc, qui ne font que suivre des images-moins-choc, et précéder des images-plus-choc-encore, ne serait-il pas temps de s'interroger sur le fond et la forme de l'enseignement de la conduite et de la sécurité routière donné à nos enfants... puisque ce sont eux qui meurent.